Rupture conventionnelle : combien touche un fonctionnaire lors d’une rupture conventionnelle en 2025 ?
Depuis 2020, la rupture conventionnelle est devenue une option intéressante pour les fonctionnaires souhaitant quitter la fonction publique. Ce dispositif permet de rompre son contrat à l’amiable tout en bénéficiant d’une indemnité de départ et d’allocations chômage. Pourtant, beaucoup ignorent encore les modalités précises de calcul et les conditions pour en bénéficier. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette procédure.
Qu’est-ce qu’une rupture conventionnelle dans la fonction publique ?
La rupture conventionnelle dans la fonction publique est un accord entre l’agent et son employeur pour mettre fin à leur collaboration. Elle entraîne la perte de la qualité de fonctionnaire ou la fin d’un contrat à durée indéterminée. Ce dispositif, inspiré du secteur privé, est accessible aux fonctionnaires titulaires et aux contractuels en CDI, mais reste en phase expérimentale jusqu’au 31 décembre 2025.
Les stagiaires et les contractuels en période d’essai ne peuvent pas en bénéficier, ce qui limite l’accès à cette procédure aux agents ayant une certaine stabilité dans leur poste. Pour les agents sous contrat, cette rupture est déjà un dispositif permanent.
Comment est calculée l’indemnité de départ en 2025 ?
Le montant de l’indemnité dépend principalement de l’ancienneté et du salaire brut annuel perçu par l’agent. Voici comment elle est calculée :
- 1/4 de mois de rémunération brute par année d’ancienneté jusqu’à 10 ans.
- 2/5 de mois de rémunération brute par année d’ancienneté entre 10 et 15 ans.
- 1/2 mois de rémunération brute par année d’ancienneté entre 15 et 20 ans.
- 3/5 de mois de rémunération brute par année d’ancienneté au-delà de 20 ans, jusqu’à 24 ans maximum.
L’indemnité est plafonnée à 1/12ème de la rémunération annuelle par année d’ancienneté, ce qui signifie que les agents ne peuvent dépasser certaines limites, même avec une longue carrière.
Exemples de montants versés aux fonctionnaires en 2025
Selon la Cour des comptes, l’indemnité moyenne perçue par un fonctionnaire ayant quitté son poste est d’environ 20 300 euros. Toutefois, ce montant peut varier considérablement en fonction du profil de l’agent.
Dans certains cas, des indemnités exceptionnelles ont atteint 190 000 euros, soulevant des critiques sur le manque de transparence dans le calcul des sommes versées. Ces chiffres témoignent des disparités entre les ministères et les catégories de fonctionnaires.
Pour les agents ayant travaillé dans l’Éducation nationale, qui représentent 72 % des ruptures conventionnelles en 2022, les montants restent généralement dans la moyenne nationale.
Quelles sont les démarches et délais à respecter pour obtenir sa rupture conventionnelle ?
La procédure commence par une lettre recommandée ou un courrier remis en main propre. Un entretien doit être organisé dans les 10 jours suivants, avec un délai d’un mois maximum.
Lors de cet entretien, l’agent peut être accompagné par un représentant syndical pour discuter des modalités de départ. Une convention est ensuite signée au moins 15 jours après le dernier entretien, laissant un délai de rétractation de 15 jours supplémentaires.
L’indemnité est versée rapidement après la signature de la convention, ce qui garantit une transition financière plus fluide pour l’agent quittant son poste.
Quels sont les droits du fonctionnaire après la rupture conventionnelle ?
En plus de l’indemnité de départ, les agents ont droit aux allocations chômage s’ils remplissent les conditions d’éligibilité. Ces allocations permettent de bénéficier d’une sécurité financière temporaire tout en recherchant un nouvel emploi.
Les périodes de chômage indemnisées comptent également pour le calcul des droits à la retraite dans le régime général de la Sécurité sociale, ce qui limite l’impact de la rupture sur la carrière future.
Cependant, tout agent réintégrant la fonction publique dans les six ans suivant sa rupture conventionnelle devra rembourser l’indemnité perçue. Ce point est crucial pour ceux qui envisagent de retourner dans la fonction publique après une pause.
Un dispositif encore sous surveillance
Bien que la rupture conventionnelle soit une opportunité pour les agents de la fonction publique, elle fait l’objet d’un contrôle strict par la Cour des comptes. De nombreux dossiers ont été jugés incomplets ou mal documentés, ce qui a soulevé des inquiétudes sur la gestion des fonds publics.
En outre, les données des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux restent peu transparentes, rendant difficile l’évaluation globale de l’efficacité du dispositif. La rupture conventionnelle dans la fonction publique offre une solution flexible pour les agents souhaitant changer de carrière ou partir dans de bonnes conditions. Avec des indemnités pouvant atteindre des montants significatifs, elle attire un nombre croissant de fonctionnaires. Cependant, les démarches administratives et les conditions spécifiques doivent être bien comprises avant d’entamer la procédure. Une préparation minutieuse et un accompagnement syndical peuvent garantir un départ en toute sérénité.
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