Partie 3 - L’élève : une personne
3/2 - Troubles psychologiques
- 3/2.1 - Comment repérer un élève dépressif ?
- 3/2.2 - Que faire face à un élève dépressif ?
- 3/2.3 - Comment prévenir le suicide chez les adolescents ?
- 3/2.4 - Que faire en cas suspicion d’anorexie chez un élève ?
- 3/2.5 - Les comportements à risques en milieu scolaire
- 3/2.6 - Que viennent chercher les jeunes qui consultent le « psy » aujourd’hui ?
- 3/2.7 - Sommeil des jeunes : que faire face à une plainte concernant le sommeil ?
- 3/2.8 - Quels arguments employer pour convaincre un jeune d’aller consulter un psychologue ?
- I - Qui doit argumenter avec le jeune ?
- II - Les raisons du refus de consulter
- III - Le facteur temps ? La nécessité de l’écoute
- IV - Proposition d’approche
- V - Les fausses croyances sur le psychologue : pourquoi un suivi psychologique ?
- VI - Les craintes par rapport aux médicaments
- VII - Ce qu’en disent les copains
- VIII - Les arguments
- IX - Jusqu’où peut-on faire avec eux ou à leur place ?
- X - Conclusion
- 3/2.9 - Réseau d’aide : groupe d’adultes relais
- 3/2.10 - Que faire quand on pense avoir repéré un hyperactif ?
- 3/2.11 - Les scarifications et leur repérage sur un élève
- 3/2.12 - Dépradations
Les troubles psychologiques des jeunes sont une réalité qui ne peut en aucun cas être méconnue : dépression, anorexie, tendances suicidaires, trouble du sommeil... Les professionnels de l’éducation profiteront d’exposés synthétiques et clairs sur ces questions cruciales.
3/2.1 - Comment repérer un élève dépressif ?
La dépression est un syndrome fréquent chez les jeunes : on estime qu’environ 6 % des adolescents en sont victimes, et deux fois plus de filles que de garçons.
Les risques liés à la dépression sont très importants, ils peuvent aller jusqu’au suicide, d’où la nécessité d’un dépistage précoce.
La dépression n’est pas facile à dépister car elle peut prendre des formes très variées et ne doit pas être confondue avec la déprime, courante à l’adolescence.
Les signes sont très nombreux : la mélancolie, les troubles du comportement, une baisse dans les résultats scolaires, le manque d’intérêt pour des activités ordinaires, la perte d’appétit ou de sommeil... Avant l’adolescence, c’est le changement de comportement qui doit alerter l’école et la famille.
À l’adolescence, le repérage est encore plus complexe puisque le jeune connaît des bouleversements profonds : incertitude sur son identité, opposition à ses parents, émois amoureux... Les signes apparents vont de la tristesse à l’angoisse, la difficulté étant qu’un adolescent ne communique pas facilement et adopte plutôt une attitude hostile. Lorsque le dialogue est établi, le jeune exprimera un sentiment de culpabilité, des difficultés de concentration, une fatigue chronique, des pensées morbides. L’anorexie ou la boulimie, les troubles du sommeil sont également des signaux d’alerte.
Les problèmes familiaux, l’échec scolaire, la difficulté des relations au sein de l’école peuvent provoquer la dépression. Parfois, la famille a une part de responsabilité, en imposant des exigences démesurées, ou encore lorsque le père et la mère ont des discours contradictoires et que la communication au sein de la famille est paradoxale.
Les enseignants, le CPE ou le chef d’établissement, lors de rencontres avec la famille, devinent rapidement les problèmes relationnels mais heureusement tout jeune confronté à ces difficultés ne sombre pas dans la dépression.
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