Partie 1 - La notion de marché public
1/7 - Les contrats de partenariat
- I - Vue d'ensemble
- II - Les secteurs d'intervention
- III - Les contrats de partenariat : des contrats globaux
- 1/7.1 - Les règles entourant la passation du contrat de partenariat
- I - La condition de l'urgence, de la complexité du projet ou du bilan favorable
- II - Les contrats de partenariats sectoriels
- III - L'évaluation préalable
- IV - Les règles communes de passation du contrat de partenariat
- V - Les pouvoirs adjudicataires et les entités adjudicatrices
- VI - Le déclenchement de la procédure de passation du contrat de partenariat en provenance du soumissionnaire
- VII - Les trois procédures de passation du contrat de partenariat
- VIII - La place de la maîtrise d'œuvre
- IX - Les soumissionnaires : des personnes morales de droit privé ou de droit public
- X - Les critères d'attribution
- XI - Les obligations consécutives à l'attribution du contrat de partenariat
- 1/7.2 - L'exécution du contrat de partenariat
Articles L. 1414-1 à L. 1414-16 du Code général des collectivités territoriales.
Loi no 2009-179 du 17 février 2009 pour l'accélération des programmes de construction et d'investissements publics et privés.
I - Vue d'ensemble
Par la loi no 2003-591 du 2 juillet 2003 habilitant le Gouvernement à simplifier le droit (JO du 3 juillet 2003, p. 11192, art. 6), le Parlement a été autorisé par ordonnance (art. 38 de la Constitution) à prendre « les dispositions nécessaires pour créer de nouvelles formes de contrats » pour les personnes publiques, portant le nom de « contrats de partenariat ». Ces contrats témoignent de l'influence des droits anglais et américain : le public-private partnership d'inspiration néo-libérale qui s'est développé à partir des années 1970 et, plus précisément, le système du Private Finance Initiative (PFI) apparu en Grande-Bretagne en 1992, qui permet de financer la construction de bâtiments publics et d'équipements du territoire grâce aux capitaux privés, sans alourdir le budget public puisque la dépense publique est étalée sur plusieurs décennies sous forme de paiements mensuels pour la fourniture des services. Le recours à ces contrats a été conditionné par la volonté d'alléger les règles régissant la commande publique en vue de rendre plus aisées la conclusion et l'exécution des contrats passés avec des personnes privées pour la réalisation d'équipements ou la fourniture de services, comme l'énoncent les travaux parlementaires. La loi du 2 juillet 2003 a donc été rédigée de manière particulièrement large pour ce qui est des contrats de partenariat public-privé. Mais, par sa décision no 2003-473 du 26 juin 2003 « Loi habilitant le Gouvernement à simplifier le droit » (Rec. 383), le Conseil constitutionnel a empêché la généralisation du recours au contrat de partenariat que le législateur semblait avoir souhaitée mais a, en revanche, considéré que rien ne s'opposait au caractère global de ce type de contrats. La juridiction constitutionnelle a limité l'utilisation des...