Partie 12 - La gestion des actes intervenant pendant l'exécution des marchés
12/4 - La résiliation du marché
L'administration peut résilier un contrat pour faute ou pour inexécution non fautive. Elle dispose de sanctions pécuniaire, coercitive et résolutoire. Si l'intérêt général l'impose, la résiliation est possible mais le cocontractant devra être indemnisé.
L'administration peut résilier un contrat pour faute ou pour inexécution non fautive. Elle dispose de sanctions pécuniaire, coercitive et résolutoire. Si l'intérêt général l'impose, la résiliation est possible, mais le cocontractant devra être indemnisé.
I - Résiliation pour un motif d'intérêt général
Un contrat peut être résilié par l'administration si l'intérêt général l'impose, mais a pour contrepartie l'indemnisation du cocontractant.
Le pouvoir de résiliation unilatérale est lié aux nécessités du fonctionnement d'un service public et ne peut faire l'objet d'une renonciation (CE, 6 mai 1985, Association Eurolat, RFDA 1986, p. 21, concl. Genevois, AJDA 1985, p. 620, note Fatôme et Moreau, RDP 1986, p. 21, note Llorens).
La résiliation ne peut toutefois être prononcée que pour un « motif légitime », par exemple :
l'abandon d'un projet (CE, Sect., 22 janvier 1965, Sté des Établissements Michel Aubrun, Rec. CE, p. 50 ; CE, 8 décembre 1978, Bergerioux, Rec. CE, p. 500) ;
une modification de la réglementation (CAA Bordeaux, 20 décembre 1990, Département des Pyrénées-Atlantiques, Rép. de jurispr. communal, mars-avril 1991, p. 1 : résiliation d'un contrat de désinfection d'étables à la suite d'une modification de l'arrêté préfectoral sur cette désinfection) ;
la réorganisation du service (CE, 11 juillet 1913, Compagnie des chemins de fer du sud de la France, Rec. CE, p. 854 ; CE, 30 juin 1933, Sté Le Centre électrique, Rec. CE, p. 707 ; CE, 26 février 1975, Sté du port de pêche de Lorient, Rec. CE, p. 155 ; CE, Ass., 29 avril 1994, Colombani, RFDA 1994, p. 479) ;
une évaluation de la politique de la collectivité (TA Grenoble, 9 avril 1980, Sté d'aménagement...