Partie 4 - Les élèves en difficulté ou en rupture
4/1 - Du refus de l’école à la fuite
- 4/1.1 - Comment gérer les jeunes qui refusent de travailler ?
- 4/1.2 - Le décrochage scolaire
- 4/1.3 - La fugue chez les adolescents
- 4/1.4 - Les phénomènes d’absentéisme et de déscolarisation
- 4/1.4.1 - Étude du phénomène d’absentéisme et des méthodes et stratégies mises en œuvre par les établissements scolaires pour y remédier
- 4/1.4.2 - Dispositifs mis en place pour prévenir et lutter contre l’absentéisme et la déscolarisation
- 4/1.4.2.1 - La lutte contre l’absentéisme et la déscolarisation : les dispositifs relais
- I - À quoi sert un dispositif relais ?
- II - Quelles sont les caractéristiques des élèves accueillis dans un dispositif relais ?
- III - Y a-t-il des spécificités propres au public accueilli en classe relais ?
- IV - Comment repérer un élève qui devrait bénéficier d’un dispositif relais ?
- V - Comment organiser un dispositif relais ?
- VI - Étude de quelques exemples de dispositifs relais
- 4/1.4.2.2 - Prévenir l’absentéisme et la déscolarisation : les dispositifs école ouverte
- 4/1.4.2.1 - La lutte contre l’absentéisme et la déscolarisation : les dispositifs relais
Absentéismes, refus de travail, tentatives de fugues... sont des phénomènes courants chez les élèves, parfois causés par une phobie scolaire. Une prévention s’impose et quelques réponses existent : dispositifs relais, école ouverte, travail sur la motivation. Le contrôle des absences est en outre une obligation légale dans les EPLE.
4/1.1 - Comment gérer les jeunes qui refusent de travailler ?
Beaucoup d’élèves refusent de travailler malgré les menaces et les punitions, et il est difficile de proposer des stratégies générales, chaque cas étant particulier. Malgré tout, à partir d’exemples spécifiques, des conseils peuvent être formulés pour la gestion de ce public.
I - Pourquoi des élèves refusent-ils de travailler ?
Il existe beaucoup de causes au refus de travail, il est même difficile d’établir une typologie des causes.
C’est probablement la cause principale car il semble difficile de travailler si l’on ne comprend pas les enseignements. On note que de nombreux élèves, bien qu’en échec scolaire important, fournissent des efforts remarquables, il est donc possible de travailler même sans vraiment réussir. L’échec scolaire génère le découragement, renforcé par la pression familiale et les remarques négatives des enseignants (c’est-à-dire au moins les mauvaises notes).
L’échec scolaire est une réalité dans chaque établissement scolaire, tout doit être fait pour lutter contre, il n’en demeure pas moins que, selon les établissements, une proportion plus ou moins importante des élèves ne parvient pas à répondre aux exigences des enseignants.
Certains élèves ne travaillent pas, évitant ainsi d’être confrontés à leur incapacité de réussir : ils pensent qu’ils ne sont pas capables d’atteindre les objectifs et préfèrent être taxés de « fainéants » plutôt que d’élèves en échec scolaire. Ils peuvent ainsi conserver l’illusion qu’en fournissant les efforts requis ils pourraient réussir, ils restent maîtres de leur destin scolaire. Une telle attitude, poussée à l’extrême, se manifeste par un total désinvestissement, l’élève rendant copie blanche, ne travaillant pas à la maison, malgré les punitions et les réprimandes au sein de la famille.
Travailler à l’école suppose la production d’efforts soutenus sur la durée : par exemple, l’étude d’une langue étrangère...