Partie 6 - Encadrement des élèves en dehors des cours
6/9 - La mixité à l’école
Convention interministérielle du 7 février 2013 pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif 2013-2018, BOEN n° 6 du 7 février 2013.
La convention ministérielle est un signe fort : la volonté du Gouvernement est de faire progresser significativement l’égalité garçons/filles dans le système éducatif, manière de dire que malgré tous les efforts fournis et la bonne volonté affichée, les progrès ne sont pas suffisants. L’année 2013 est décrétée « année de mobilisation pour l’égalité à l’école ».
I - Les freins et les obstacles
Tous les médias le répètent, tous les chiffres le prouvent, une inégalité dans la société française règne entre hommes et femmes :
inégalité pour les salaires ;
inégalité au travail ;
et, bien sûr, inégalité au foyer.
Ce qui semble inexplicable, c’est que finalement hommes et surtout femmes acceptent cette inégalité comme une fatalité, ce qui implique que dans l’éducation des enfants, on retrouve cette « évidence ». Dans les EPLE, s’il existe un correspondant égalité garçons/filles et dans les rectorats, un correspondant académique égalité garçons/filles, peu d’actions sont réellement engagées dans les établissements scolaires car, trop souvent, les enseignants ne font pas preuve d’une motivation suffisante.
Le sujet n’est pas innocent : les thèmes abordés peuvent au minimum déranger mais parfois révolter personnels mais aussi familles et élèves.
Une professeure de français proposa un travail d’écriture sur le thème de l’égalité hommes/femmes avec l’objectif final d’adapter certains textes pour la scène et de proposer ainsi un spectacle en fin d’année. La classe de 3e se prit au jeu avec certains débats passionnés car dans la classe de 28 élèves, 12 élèves étaient d’origine maghrébine et de religion musulmane. Les textes écrits par les élèves étaient en général inspirés par la vie à la maison et donc beaucoup d’élèves décrivirent des scènes quotidiennes : la mère subissant une seconde journée de travail après la journée de travail, les enfants ne participant...