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Remise d’une décoration au président d’une association d’aide aux sans-papiers

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Référence : 1606

L'essentiel par l'éditeur

La remise d'une décoration à un président d'association d'aide aux sans-papiers souligne un paradoxe assumé par les autorités locales, valorisant l'engagement humaniste et la persévérance face à une législation stricte. Les sans-papiers, souvent perçus comme une charge, sont en réalité des contributeurs actifs à la société. L'association milite pour une sensibilisation accrue du public, malgré un contexte politique tendu et des discours souvent hostiles.

  • Pourquoi récompenser une association d'aide aux sans-papiers est-il considéré comme un paradoxe ?
  • Comment les sans-papiers contribuent-ils à la société française malgré leur statut ?
  • Quelle est l'importance de sensibiliser le public sur la situation des sans-papiers en France ?

Un maire doit prononcer un discours lors de la remise d’une décoration au président d’une association d’aide aux sans-papiers. Il s’agit pour le maire de récompenser l’engagement citoyen de cette association au service d’une population en grande difficulté.

C’est également l’occasion de rappeler que la grande majorité des sans-papiers ne demandent qu’à s’intégrer. Loin des joutes médiatiques et politiciennes, le maire cherche ici à saluer l’action concrète de cette association, sur un sujet très sensible.

Discours
Remise d’une décoration au président d’une association d’aide aux sans-papiers

« Je suis bien conscient d’avoir parlé indistinctement de sans-papiers et de clandestins. Cet amalgame n’est pas le fruit d’un hasard ou d’une erreur. Il est au contraire volontaire. Les sans-papiers sont d’anciens clandestins qui ont commencé à s’intégrer, certains de manière très avancée. Il n’y a donc entre ces deux catégories aux frontières indécises qu’une différence de degré et non de nature… »

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Discours

Monsieur le président, mesdames, messieurs,

La présente cérémonie a quelque chose de paradoxal, et cela à double titre.

Tout d’abord parce que, en France, aujourd’hui, les personnes qui ont pénétré sur le territoire national sans autorisation ni passeport et qui y demeurent, ou même y travaillent, sont déclarées hors-la-loi si elles ne peuvent produire de titre de séjour. Des textes récents ont précisé que les citoyens qui les aideraient ou les cacheraient se mettraient eux-mêmes en marge de la légalité et seraient passibles de sanctions. Il n’est donc pas banal qu’un homme se déclare responsable d’une organisation qui se donne pour mission d’aider ces personnes en situation irrégulière. Et moins encore que le premier magistrat d’une commune honore ce « d...

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