La crise sanitaire que la France traverse est inédite à bien des égards. Elle s’est traduite par une période d’une durée sans précédent pendant laquelle les organisations publiques ont dû, dans des conditions souvent difficiles, assurer la continuité des activités considérées comme essentielles et interrompre les services qui ne l’étaient pas. Bien entendu, elles ont eu à gérer la situation des personnels pour certains très exposés au risque, pour d’autres contraints de rester à leur domicile avec, dans le meilleur des cas, des moyens improvisés pour travailler à distance. Les collectivités locales et leurs établissements publics ont démontré, s’il en est, leur résilience face à la crise.
La reprise progressive d’activité s’avère tout aussi complexe à organiser, d’autant qu’il est désormais acquis que le pays aura à faire face à une alternance de périodes de forte circulation épidémique et de périodes moins aiguës, induisant des cycles de contraction/relâchement des modalités de mise en œuvre des services publics. Néanmoins, la succession des variants Delta et Omicron met en péril l’organisation même des services publics.
Les adaptations rendues nécessaires par le maintien d’un haut niveau de risque épidémique sont autant de défis pour les organisations publiques qui doivent situer leurs décisions en respectant un équilibre incertain entre reprise des services, et sécurité et santé des personnels comme des publics.
D’une certaine manière, chacun est invité dès à présent à préfigurer les services de demain en imaginant le chemin le moins risqué pour y parvenir.