Si un opérateur économique porte directement devant le juge une action, sans avoir déclenché auparavant la procédure administrative dite « d’arrêté des comptes », ni formalisé une demande « réclamatoire », ni déposé de mémoire devant l’administration considérée, il s’expose au rejet de l’action qu’il a intentée auprès du tribunal.
Il est donc essentiel de respecter cette obligation de réclamer instituée contractuellement par les CCAG. En effet, cette obligation procédurale puise sa valeur dans la force du contrat [CAA Douai, 6 juill. 2006, n° 03DA00008, M. Jean-Jacques Bondroit ; CAA Nantes, 14 nov. 1991, n° 89NT00283, Société d’économie mixte du Centre de la France (Semic)]. Tout différend entre les parties doit donc obligatoirement et contractuellement faire l’objet d’un mémoire « de » ou « en » réclamation.