Par principe, la possibilité pour les collectivités locales de se prêter de l’argent entre elles, sans intermédiaire bancaire, se heurte à la légalité. En effet, la loi fait obligation à ces collectivités et à leurs établissements publics de déposer toutes leurs disponibilités auprès de l’État, mais elle interdit aussi à toute personne autre qu’un établissement de crédit d’effectuer des opérations de crédit à titre habituel. C’est donc fort logiquement que les juridictions administratives sanctionnent les collectivités qui s’adonnent à des activités de crédit entre elles. Néanmoins, les prêts entre collectivités territoriales peuvent être exceptionnellement autorisés à condition qu’il y ait un intérêt public, un intérêt propre du bailleur de fonds, que le prêt soit prévu dans le budget de la collectivité qui l’octroie et enfin que le prêt soit effectué sans intérêts.