Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
« Il faut être philosophe ! » : nous avons tous déjà entendu ou donné ce conseil, qui dans un premier temps est destiné à apaiser l’intéressé et dans un second temps l’invite à accepter une situation complexe en cherchant à la comprendre. Si cette formule est passée dans le langage familier, c’est bien qu’elle est susceptible de concerner chacun d’entre nous.
Mais que signifie au juste « philosopher » ? Le philosophe n’est-il pas cet être solitaire, enfermé dans une tour, qui réfléchit au sens de la vie en tournant quelquefois les pages jaunies des œuvres écrites par ses maîtres antiques ? Cet être éclairé qui rédige des textes obscurs réservés à quelques initiés ? La philosophie n’est-elle qu’une matière scolaire austèr...