Le vocable d’« études de santé » peut regrouper, selon le périmètre qu’on souhaite lui conférer, des formations conduisant à des diplômes de personnels médicaux ou paramédicaux, tant il est vrai qu’un grand nombre de professions exercent dans ce domaine.
Nous nous accorderons ici à n’inclure sous cette dénomination que les études débouchant sur les statuts de personnels médicaux hospitaliers, à savoir les études médicales, odontologiques et pharmaceutiques.
L’organisation des études de santé qui existe aujourd’hui résulte d’une longue évolution qui s’est consolidée au fil du temps par strates successives, sous l’impulsion de facteurs divers au titre desquels il convient de discerner ceux qui sont d’origine conjoncturelle en application de directives européennes, et ceux qui résultent d’une démarche volontariste et réformatrice.
Par ailleurs, même si les cursus des études de médecine, de pharmacie et d’odontologie ont respectivement évolué en regard des spécificités de chaque discipline, ces derniers puisent leur fondement au sein d’objectifs communs, obéissent à des règles similaires et évoluent en conséquence dans le cadre de lignes directrices convergentes et fédératrices.
Cerner la nature et mesurer la pérennité de ces éléments fédérateurs permet non seulement de disposer d’un éclairage rétrospectif et riche d’enseignements sur les études de santé, mais surtout de mieux comprendre les dispositions les plus récentes qui ne produiront leur plein effet que dans les années à venir si on garde présent à l’esprit qu’il faut entre 9 et 12 ans après le baccalauréat pour former un médecin, voire plus selon les spécialités.