Comment organiser la commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai ?

La demande de reconnaissance du caractère de crime contre l’humanité de la traite négrière et de l’esclavage a été longtemps portée par les associations antillaises et soutenue par les associations de défense des droits de l’homme. Elle a abouti au vote d’une loi sur ce sujet : la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l'humanité, dite « loi Taubira ». Quelques années plus tard, le président Chirac a institué le 10 mai Journée nationale de commémoration de l’esclavage.

Dans des villes qui rassemblent de fortes minorités antillaises ou d’origine africaine, ou dans des villes qui tiennent à marquer leur attachement aux droits de l’homme, la journée officielle du 10 mai fera l’objet d’une commémoration visible par la population. Dans la véritable concurrence mémorielle qui caractérise aujourd’hui notre pays, l’attention portée au 10 mai rendra d’ailleurs plus compréhensible par toute une partie de la population les cérémonies relatives à la seconde guerre mondiale.

Comment dans ces conditions associer les habitants à cette commémoration ? Comment en faire un événement fédérateur pour la population ? Ce sont ces deux questions qui déterminent l’organisation de cette journée.