Appartenance sociale et réussite scolaire

Les comparaisons internationales établies dans le cadre de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) pointent de manière récurrente le caractère socialement inégalitaire de l’école française : ce n’est pas l’offre d’école qui est déficiente, mais la manière socialement différenciée dont les élèves en bénéficient.

Comme l’affirment les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet, analysant ces études, le système français apparaît comme le « paradis de la prédestination sociale ». Les liens établis entre origine sociale et réussite scolaire dans les années soixante apparaissent ainsi toujours d’actualité, sans que les politiques mises en place et les moyens associés, l’éducation prioritaire notamment, aient réussi à en modérer les effets de manière significative.

Cette fiche doit permettre de préciser les caractéristiques de cette relation, en étudiant son évolution et les modèles qui en rendent compte. Ces développements permettront en outre d’aborder la question délicate de la démocratisation de l’enseignement qui apparaît dès lors plus quantitative (augmentation du taux d’accès au baccalauréat) que qualitative (taux de réussite en fonction de l’appartenance sociale).