Enseignements primaire et secondaire
Orientation
Politique éducative de santé dans les territoires académiques
NOR : MENE1132801C
circulaire n° 2011-216 du 2-12-2011
MEN - DGESCO B3-1
La définition, l'impulsion et la conduite d'une politique éducative structurée constituent une des missions confiées au système scolaire, qui doit impliquer l'ensemble des personnels aux différents niveaux de responsabilité et en premier lieu dans l'établissement scolaire. Elle contribue aux côtés des familles à la construction de l'élève, en tant que personne et citoyen, dans un double objectif du respect de soi et des autres. L'École est bien en effet le lieu d'acquisition de compétences nécessaires et indispensables au mieux-vivre ensemble.
Dans ce cadre, la politique éducative de santé constitue un facteur essentiel de bien-être des élèves, de réussite scolaire et d'équité. Elle constitue ainsi une composante des dispositifs éducatifs innovants tels que les écoles, collèges, lycées ambition réussite (Éclair), les internats d'excellence (IE), les établissements de réinsertion scolaire (ERS) ou des opérations telles que l'expérimentation Cours le matin, sport l'après-midi ou la Mallette des parents.
La présente circulaire a pour objet de présenter les orientations nationales pour une politique éducative de santé dans les territoires académiques. Ces orientations s'appuient sur trois principes essentiels : la mise en œuvre systématique de la démarche de projet adaptée aux réalités et aux besoins spécifiques de chaque école ou établissement, la responsabilisation de l'ensemble des acteurs du système éducatif (personnels d'inspection, de direction, d'enseignement, d'éducation, d'orientation, sociaux, de santé : infirmiers et médecins, Tos), l'ouverture à de nouveaux partenaires.
Elles sont présentées selon quatre axes principaux et complétées par un programme d'actions détaillant les thématiques prioritaires.
1 - Une politique éducative de santé intégrée au projet académique et aux projets d'école et d'établissement
La démarche de projet est une condition de l'accomplissement de la mission éducative de l'École. Dans le domaine de l'éducation à la santé et de la prévention, comme dans les autres domaines, elle doit donc mobiliser les acteurs, à tous les niveaux de responsabilité : national, académique et local. Les équipes des écoles et des établissements en sont les opérateurs actifs et responsables.
Chaque projet académique comporte un programme éducatif de santé explicite, qui est construit notamment autour des priorités retenues au niveau national, tout en prenant en compte les spécificités de leurs territoires.
Le projet de l'académie trouve sa déclinaison dans chaque projet d'école ou d'établissement et se concrétise au plus près des élèves. En effet lorsque le projet prend en compte les environnements physique et social, les compétences individuelles des élèves et leurs capacités à agir, l'engagement des personnels, des parents et des partenaires de l'environnement de proximité, l'établissement scolaire devient un véritable lieu de promotion de la santé.
Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté constitue, dans les EPLE, l'espace institutionnel de référence. Il est l'instance de réflexion, d'observation et de veille qui conçoit, met en œuvre et évalue le projet éducatif en matière de prévention, d'éducation à la citoyenneté et à la santé, intégré au projet de l'établissement. Cette démarche globale et fédératrice permet d'apporter de la cohérence et de la lisibilité à la politique éducative de l'établissement. Le CESC favorise le développement de projets transversaux, qui impliquent un travail en équipe au-delà des seuls personnels de santé, et qui mobilisent dans l'école ou l'établissement les compétences spécifiques et complémentaires de chacun des personnels de direction, d'éducation, d'enseignement, d'orientation, sociaux, d'administration et Tos.
Les élèves, les parents d'élèves, les partenaires de proximité de l'établissement scolaire et l'ensemble des représentants locaux des institutions ou associations, particulièrement celles qui ont signé des conventions cadres nationales, y sont étroitement associés.
2 - Une politique éducative de santé en cohérence avec la politique nationale de santé
Cette politique mise en œuvre se caractérise par une approche :
et dans une logique :
La collaboration entre tous les personnels (enseignants, personnels éducatifs, sociaux et de santé, etc.) permet, par leur complémentarité, le repérage précoce des difficultés susceptibles d'entraver les apprentissages et de compromettre le déroulement de la scolarité. Cette organisation pluridisciplinaire est mise en œuvre dans le respect des compétences et de l'exercice professionnel de chacun.
Si un élève nécessite une prise en charge spécifique, celle-ci peut s'organiser en lien avec les dispositifs extérieurs existants : réseau obésité, centre de planification ou d'éducation familiale (CPEF), centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), etc. Une attention particulière est portée aux troubles des apprentissages en raison de leur lien direct avec la scolarité. Le dispositif de repérage, dépistage et prise en charge associe les acteurs de l'institution scolaire et les autres acteurs ; service de la protection maternelle et infantile, professionnels de santé libéraux et de l'hôpital (notamment les centres de référence) et parents. Les personnels de santé de l'Éducation nationale constituent le pivot de ce dispositif.
Sont considérées comme prioritaires les missions d'accompagnement des élèves, en intervenant sur l'ensemble des leviers internes à l'établissement, mais aussi en articulation progressive avec tous les dispositifs extérieurs mobilisables, qu'ils soient médicaux (réseaux de soins, secteurs hospitaliers, etc), de formation de l'équipe pédagogique et de santé (continue et initiale) et de prévention (secteur mutualiste, associations).
Dans sa mise en œuvre, de la conception partenariale à l'examen final des indicateurs locaux, la politique éducative de santé prend appui en permanence sur les orientations nationales de santé qui concernent notamment la population d'âge scolaire. Elle s'articule également avec les différents documents de programmation élaborés par les agences régionales de santé (ARS) dans le cadre des projets régionaux de santé (plans stratégiques, schémas régionaux d'organisation des soins, schémas régionaux d'organisation médicosociale, schémas régionaux de prévention, programmes régionaux, programmes territoriaux). La contribution de l'institution scolaire est fondamentale, en particulier pour la réalisation de l'objectif prioritaire des ARS de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé, compte tenu de l'importance cruciale de la période de la petite enfance.
Elle contribue ainsi, par la recherche continue d'une forte cohérence avec les autres politiques de santé, à l'amélioration de la santé des populations, au premier rang desquelles celles qui disposent des moins bonnes conditions d'accès aux modes de prévention ou aux soins libéraux. Elle concourt également à la production et à la collecte des données caractérisant les publics scolaires, qui servent utilement à la mise en place de réponses pertinentes et cohérentes dans les territoires
3 - Un pilotage, un accompagnement et un partenariat renforcés aux différents échelons
La politique éducative doit notamment s'appuyer sur un pilotage et un accompagnement clairement identifiés par tous les acteurs du système éducatif et leurs partenaires.
Pour ce faire, il convient de prendre appui sur,
• au niveau national :
• au niveau académique :
• au niveau des écoles et des établissements scolaires :
4 - Un programme d'actions construit autour de sept priorités
Dans ce cadre, sept domaines prioritaires sont retenus pour être programmés dans le projet éducatif de chaque école ou chaque établissement, selon des inflexions liées à l'analyse spécifique des besoins qui y est conduite dans le cadre de la démarche de projet s'appuyant notamment sur des données issues du cahier de l'infirmière.
Les objectifs formulés ci-après et développés en annexe sont étayés d'un rappel des dispositions législatives et réglementaires en vigueur qui s'inscrivent également dans des politiques interministérielles en cours de réalisation et les différents plans qui les mettent en œuvre.
Il s'agit d'organiser l'ensemble des actions en veillant à diffuser largement l'information aux parents, aux élèves et aux professionnels de l'école ou de l'établissement afin qu'ils puissent être des acteurs à part entière du projet.
Au lycée, les conseils des délégués pour la vie lycéenne et les maisons des lycéens prennent une part active dans la conception et la réalisation des projets engagés.
Les sept objectifs prioritaires sont les suivants :
La stratégie pour ces priorités doit s'appuyer sur deux niveaux :
De manière générale, pour travailler sur ces priorités, il est nécessaire de développer plus largement les compétences de tous les personnels en matière d'éducation à la santé. Pour ce faire, il est utile que les formateurs des enseignants s'appuient sur l'outil de formation Profedus (promouvoir la formation des enseignants en éducation à la santé), élaboré par le réseau universitaire pour l'éducation à la santé (UNIRéS) et l'Inpes, en ligne sur le site de l'Inpes, Cet outil comporte deux volets : le premier constitue une aide à la mise en place de la formation, le second permet d'illustrer la démarche pédagogique en éducation à la santé. Profedus est utilisable en formation initiale et continue et est destiné aux enseignants des premier et second degrés.
Je vous remercie de veiller à la mise en œuvre et au suivi (cf. tableau récapitulatif de suivi du programme d'actions) des dispositions de la présente circulaire.
Pour le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative et par délégation,
Le directeur général de l'enseignement scolaire,
Jean-Michel Blanquer
Annexe
I - Programme d'actions : sept objectifs prioritaires
Objectif 1 : Faire acquérir aux élèves des bonnes habitudes d'hygiène de vie
L'hygiène générale
C'est au quotidien, et en dehors de tout contexte d'épidémie déclarée (par exemple : H1N1), que doit se développer la lutte simple contre les infections microbiennes saisonnières, responsables notamment d'absentéisme scolaire important dans les petites classes.
Le rappel régulier des « gestes-barrières » à tous les élèves scolarisés participe au bon état d'hygiène générale du milieu scolaire, par exemple au moment du passage à l'infirmerie.
Une attention particulière doit être accordée à la santé bucco-dentaire des jeunes enfants qui est significativement corrélée avec la situation sociale. Malgré l'amélioration globale observée en la matière, la fréquence des caries reste élevée (plus d'un tiers des enfants sont touchés par la carie à l'âge de 6 ans et près de la moitié à 12 ans).
Les besoins en sommeil
Les besoins en sommeil varient suivant l'âge de l'enfant : en maternelle, la sieste a toute sa place, et les conditions de son déroulement doivent être considérées avec attention. Au collège ou au lycée on constate des difficultés chez des adolescents parfois somnolents, voire endormis pendant les cours, difficultés liées en partie à une mauvaise connaissance et gestion de leurs besoins. Le sommeil joue un rôle primordial dans la physiologie, la maturation cérébrale, le développement de la mémoire et des performances, qu'elles soient physiques ou intellectuelles.
À l'occasion d'un entretien individuel, par exemple lors d'un passage à l'infirmerie, la question du sommeil peut être abordée avec l'élève afin de permettre une prise de conscience de ses besoins et des répercussions, en cas de sommeil insuffisant, sur son équilibre général et ses résultats scolaires.
Objectifs opérationnels
Niveau établissement
Indicateur
Niveau établissement
Nombre de conseils en santé délivrés lors des passages à l'infirmerie dans les EPLE ou lors des examens infirmiers :
Objectif 2 : Généraliser la mise en œuvre de l'éducation nutritionnelle et promouvoir les activités physiques (intégrant la prévention du surpoids et de l'obésité)
L'éducation nutritionnelle s'inscrit dans une politique nationale qui s'appuie sur le Programme national nutrition santé (PNNS), le Plan obésité (PO) et le Programme national de l'alimentation (PNA).
Le Programme national nutrition santé a pour objectif général l'amélioration de l'état de santé de l'ensemble de la population en agissant sur la nutrition. Le PNNS 2011-2015 prolonge, précise et renforce les axes des précédents PNNS. Les actions déjà initiées sont rappelées dans le dossier national d'information à destination des équipes pédagogiques Alimentation et activités physiques, disponible en ligne sur le site Éduscol.
Le Plan obésité 2010-2013 témoigne d'une nouvelle ambition interministérielle dans la lutte contre l'obésité. Dans toutes les zones où cela est possible, une orientation vers les dispositifs extérieurs de prise en charge de l'obésité devra, en particulier, être encouragée selon les recommandations de ce plan.
Le Programme national de l'alimentation a entre autres pour objectif de faciliter l'accès des plus jeunes à une bonne alimentation fondée sur le goût, l'équilibre entre les aliments et les rythmes des prises alimentaires, la convivialité dès l'école primaire. Des travaux sont engagés avec le secteur de la restauration scolaire pour améliorer les conditions de restauration dans les établissements scolaires, notamment pour faire respecter les règles nutritionnelles et améliorer l'offre alimentaire.
Des expérimentations d'ateliers cuisine, s'appuyant en particulier sur des associations et des collectivités territoriales, sont en cours en lien avec des écoles et quelques collèges.
Objectifs opérationnels
L'indicateur de prévalence du surpoids et d'obésité des enfants de grande section de maternelle est retenu par toutes les ARS. Les mécanismes permettant la collecte et la transmission des données brutes aux fins d'analyse seront organisés au niveau régional.
Mise en œuvre
Ressources
1. Formation éducation nutritionnelle
2. Éducation nutritionnelle
3. Opération un fruit pour la récré
4. Consommation d'eau
5. Nutrition et activité physique
6. Prévention de l'obésité
Cadre réglementaire
Indicateur
National
Proportion d'établissements engagés sur un projet nutrition activité physique (cf. Plan obésité)
Proportion d'élèves en surpoids ou en situation d'obésité en grande section de maternelle (source : enquête DREES/DGESCO)
Objectif 3 : Généraliser l'éducation à la sexualité, faciliter l'accès à la contraception et maintenir un bon niveau d'information sur le VIH/sida et les principales IST
Objectif 3.1 : Généraliser l'éducation à la sexualité en incitant les EPLE à l'inscrire dans le projet d'établissement
Inscrite dans le code de l'éducation, l'éducation à la sexualité est intégrée dans les compétences sociales et civiques du socle commun de connaissances et de compétences. Pour améliorer et renforcer chez les élèves une véritable culture de la responsabilité individuelle et collective, les trois séances annuelles d'éducation à la sexualité doivent être résolument mises en œuvre. Conçue comme une composante de la construction de la personne, elle intègre, en particulier, l'apprentissage du respect mutuel, l'égalité entre les garçons et les filles et l'acceptation des différences. D'autres thématiques peuvent également être abordées comme par exemple les violences faites aux femmes, en cohérence avec le plan de lutte interministériel traitant de cette problématique (parmi les thèmes innovants du futur plan figurent notamment les mariages forcés, les mutilations sexuelles et la prostitution).
Elle apporte des informations concrètes sur l'accès à la contraception, la prévention des grossesses non désirées, les IST et le VIH/sida, en cohérence avec la campagne nationale annuelle d'information sur la contraception et le plan de lutte contre le VIH et les IST 2010-2014, coordonnés par le ministère chargé de la santé.
Cette éducation à la sexualité est mise en œuvre de façon concertée par les personnels formés des établissements scolaires avec l'aide de différents acteurs : centres de planification ou d'éducation familiale, centres régionaux et départementaux d'éducation pour la santé, associations régionales de lutte contre le sida, centre régional d'information et de prévention du sida (Crips), et toutes les autres structures associatives agréées. Elle doit également être mise en œuvre lors des passages à l'infirmerie dans les établissements du second degré, car ils constituent un moment privilégié pour évoquer ces questions relatives à l'intime dans une relation individuelle protégée par le secret professionnel.
Au sein de l'ARS, le travail de la commission de coordination des politiques publiques relative à la prévention permet de recenser les besoins en formation, notamment dans ce domaine.
Objectifs opérationnels/mise en œuvre
Ressources
Les partenaires signataires de conventions (Inpes, MGEN, Planning familial) mettent à disposition, sur leurs sites respectifs, des documents divers, conçus en fonction des situations multiples.
Cadre législatif et réglementaire
Indicateurs
National
Établissement
Nombre d'élèves ayant bénéficié d'un programme d'éducation à la sexualité.
Objectif 3.2 : Faciliter l'accès à la contraception
Des formations continues en matière de contraception sont organisées dans le cadre de partenariats locaux pour les infirmières et les médecins. Ces formations portent sur :
À cet effet, elles comportent des modules communs et des séquences adaptées à chaque exercice professionnel.
La mise en place du dispositif « Pass santé contraception » doit reposer sur un partenariat étroit entre les académies et les collectivités territoriales. Cette collaboration est une condition de sa réussite. Il a pour ambition d'apporter une réponse globale aux difficultés d'accès pour les jeunes mineurs à une contraception gratuite, anonyme et de proximité. Conçu sous forme de chéquier avec des coupons, il donne accès à une première contraception gratuite et anonyme pour les jeunes en classe de seconde ou niveau équivalent pour les jeunes en lycée professionnel, CFA ou en formation sanitaire ou sociale. La remise du « Pass santé contraception » repose sur les professionnels de santé de l'éducation nationale, notamment les infirmières, qui jouent un rôle clé dans la mise en œuvre du dispositif qui s'inscrit dans une logique globale d'éducation à la sexualité.
Un partenariat entre le ministère de l'éducation nationale et le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) fait l'objet d'une convention nationale.
Objectifs opérationnels/modalités de mise en œuvre
Niveau académique
Niveau des EPLE
Les séances d'éducation à la sexualité, les cours de sciences de la vie et de la Terre, les passages à l'infirmerie, entre autres, constituent des occasions d'apporter des informations qui peuvent faire l'objet d'une diffusion plus large, dans le cadre du plan santé de l'établissement.
Ressources
- Brochures éditées par l'Inpes, disponibles dans les infirmeries des lycées :
.Questions d'ados - Brochure - Inpes, recueil de réponses aux questions les plus souvent posées par les adolescents sur le thème de l'amour, de la sexualité, de la prévention des risques (IST, sida, grossesses non désirées, etc.). Choisir sa contraception, brochure d'information pratique présentant les différents moyens de contraception, leur coût, les lieux où se les procurer.
Cadre législatif et réglementaire
Indicateurs de suivi
Proportion de filles des EPLE ayant bénéficié d'une contraception d'urgence délivrée par l'infirmière de l'établissement par rapport à celles qui l'ont demandée :
Proportion de filles ayant demandé le renouvellement de l'ordonnance de contraception (attente de la sortie du décret).
Objectif 3.3 : Maintenir un bon niveau d'information des élèves sur le VIH/sida et les principales IST
L'information des élèves sur le VIH/sida et les principales IST, leur mode de transmission, le dépistage (anonyme et gratuit dans les systèmes de soins), et notamment l'intérêt de leur dépistage précoce, ainsi que sur la prévention et les traitements disponibles, reste primordiale.
Objectifs opérationnels/modalités de mise en œuvre
Ressources
Cadre réglementaire
Indicateur
Proportion de lycées ne disposant pas d'au moins un distributeur automatique de préservatifs.
Objectif 4 : Généraliser la prévention des conduites addictives
Les séances annuelles de prévention des conduites addictives prévues par le code de l'éducation (article L312-18) visent à aider chaque jeune à s'approprier progressivement les moyens d'opérer des choix, d'adopter des comportements responsables et de contribuer à sa construction individuelle et sociale.
Ces actions sont menées en cohérence avec le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies.
Objectifs opérationnels/mise en œuvre
Niveau académique
Niveau établissement scolaire
+ Mettre en place, si nécessaire, une orientation par le médecin ou l'infirmière. Dans toutes les zones où cela est possible, une orientation vers les dispositifs extérieurs de prise en charge devra être organisée et encouragée, notamment vers les « consultations jeunes consommateurs » ou les consultations (avancées ou non) organisées par les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).
Ressources
Cadre législatif et réglementaire
Indicateurs
Objectif 5 : Organiser la prévention des « jeux dangereux »
La lutte engagée contre les « jeux dangereux », pratiqués par certains élèves dans les enceintes scolaires ou à l'extérieur des établissements scolaires, doit viser l'éradication de toutes les pratiques rassemblées sous ce vocable, qu'il s'agisse de pratiques de non-oxygénation, de strangulation, de suffocation, ou encore de jeux tels que « le petit pont massacreur », « le jeu de la tomate » et autres.
Objectifs opérationnels/mise en œuvre
Ressources
Brochure nationale Jeux dangereux et pratiques violentes : prévenir, intervenir, agir diffusée à tous les membres de la communauté éducative.
Guide « Repères » d'intervention en milieu scolaire Jeux dangereux et pratiques violentes, élaboré par un groupe de travail national d'experts piloté par le ministère de l'éducation nationale.
Objectif 6 : Repérer les signes d'alerte témoignant du mal-être et organiser, le cas échéant, la prise en charge des élèves repérés
Les manifestations de souffrance psychique peuvent prendre différentes formes et parfois ne pas être comprises par l'entourage, en milieu scolaire particulièrement. La survenue de suicide ou la tentative de suicide interpellent de façon dramatique les membres de la communauté scolaire. S'il est l'expression ultime de la souffrance d'un jeune, ce passage à l'acte, heureusement rare, ne doit pas conduire à négliger les autres expressions du mal-être.
Savoir reconnaître ces situations qui se manifestent par exemple par des plaintes somatiques, des troubles du comportement, pas toujours reconnus comme des signaux d'alarme dans l'établissement scolaire, peut permettre une prise en charge précoce et une orientation, si nécessaire, vers les structures appropriées.
Le développement de la collaboration entre établissements scolaires et équipes de CMP/CMPP est concrétisé par la mise en place des « dispositifs-contacts ».
Un référentiel de formation à l'usage des médecins de « première ligne » a été élaboré avec la société française de psychiatrie et la direction générale de la santé. Il a permis de mettre en œuvre un plan de formation sur trois ans pour des équipes associant médecins de l'éducation nationale, de la PMI, pédiatres et généralistes.
Le développement des compétences psychosociales des élèves contribue à la prévention de la souffrance psychique
Objectifs opérationnels/mise en œuvre
Niveau académique
Niveau établissement scolaire
Ressources
Cadre réglementaire
Indicateurs
National
- Proportion de personnels ayant suivi une formation :
Établissement
Objectif 7 : Renforcer l'éducation à la responsabilité face aux risques (formation aux premiers secours)
La formation aux premiers secours est obligatoire. L'acquisition de connaissances des gestes des premiers secours figure dans le socle commun des connaissances et de compétences.
La circulaire interministérielle n° 2006-085 du 24 mai 2006 définit les objectifs, les conditions et les modalités de mise en œuvre de l'éducation à la responsabilité en milieu scolaire qui répond à des exigences éducatives, de sécurité civile et de santé publique. Les partenaires concernés doivent apporter leur concours à la réalisation des actions de sensibilisation et de formation qui seront menées pour atteindre les objectifs visés.
Deux nouveaux leviers d'actions viennent renforcer ce dispositif au niveau national :
Une équipe nationale d'instructeurs de l'éducation nationale a été mise en place.
Une nouvelle équipe nationale de 7 à 8 instructeurs issus d'une zone géographique correspondant à plusieurs académies (3 ou 4 académies) a pour mission d'assurer, pour les instructeurs académiques, le suivi pédagogique de leur formation initiale et continue ainsi que la gestion d'un site national collaboratif, permettant de mettre à leur disposition des documents pédagogiques.
De nouveaux partenariats sont engagés afin de contribuer au développement des formations aux premiers secours. Ils font l'objet de conventions dont la liste est annexée à la présente circulaire. Ces conventions peuvent être déclinées aux niveaux académiques, voire local.
Objectifs opérationnels/mise en œuvre
Niveau académique
Niveau établissement scolaire
Ressources
Cadre législatif et réglementaire
Indicateurs
Proportion d'élèves de 3ème ayant obtenu le PSC1.
II - Tableau récapitulatif de suivi de la mise en œuvre des priorités
III - Références législatives et réglementaires
Le socle commun des connaissances et des compétences (compétence 6 : compétences sociales et civiques).
Articles D. 122-1, D. 122-2 et D. 122-3 du code de l'éducation.
Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté.
Articles R. 421-46 et R. 421-47 du code de l'éducation.
Circulaire n° 2006-197 du 30 novembre 2006 - BOEN n° 45 du 7 décembre 2006 relative au comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté.
Le protocole national sur l'organisation des soins et des urgences dans les écoles et les EPLE.
L'éducation nutritionnelle et la promotion des activités physiques.
Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique (article 30) : suppression des distributeurs automatiques de boissons et produits alimentaires payants et accessibles aux élèves dans les établissements scolaires.
Circulaire n° 2010-125 du 18 août 2010 - BOEN n° 31 du 2 septembre 2010 relative au développement du sport scolaire.
Note de service n° 2010-126 du 18 août 2010 relative à l'expérimentation Cours le matin, sport l'après-midi - BOEN n° 31 du 2 septembre 2010.
L'éducation à la sexualité, l'accès à la contraception, la prévention des IST et du sida.
Articles L. 121-1 et L. 312-16 du code de l'éducation.
Circulaire n° 2003-027 du 17 février 2003 - BOEN n° 9 du 27 février 2003 relative à l'éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées.
Circulaire n° 2006-204 du 11 décembre 2006 - BOEN n° 46 du 14 décembre 2006 relative à l'installation de distributeurs automatiques de préservatifs dans les lycées d'enseignement général et technologique et les lycées professionnels.
La prévention des conduites addictives.
Article L. 312-18 (V) du code de l'éducation.
Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011 http://www.drogues.gouv.fr/site-professionnel/plan-gouvernemental/plan-gouvernemental-20082011.
Circulaire n° 2006-196 du 29 novembre 2006 - BOEN n° 46 du 14 décembre 2006 relative à l'interdiction de fumer pour les personnels et les élèves dans les établissements d'enseignement et de formation.
La prévention du mal-être.
Circulaire interministérielle DGS/SD6C/DHOS/O2/DESCO n° 2005-471 du 18 octobre 2005 relative à la mise en œuvre d'un dispositif de partenariat entre les équipes éducatives et de santé mentale pour améliorer le repérage et la prise en charge des signes de souffrances psychiques des enfants et des adolescents.
Référentiel d'observation pour le repérage précoce des manifestations de souffrance psychique et des troubles du développement chez l'enfant et l'adolescent à l'usage des médecins.
La formation aux premiers secours.
Articles L. 312-13-1, D. 312-40 du code de l'éducation.
Arrêté du 25 novembre 2009 portant habilitation ou agrément de divers organismes ou associations pour la formation au brevet national d'instructeur de secourisme.
Arrêté du 24 juillet 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile et réformant l'enseignement des premiers secours.
Arrête du 23 octobre 2006 portant habilitation de la DGESCO pour les formations aux premiers secours (monitorat).
Circulaire n° 2006-085 du 24 mai 2006 relative à l'éducation à la responsabilité en milieu scolaire : sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, à la formation aux premiers secours et à l'enseignement des règles générales de sécurité.
La sensibilisation aux bonnes postures.
Circulaire n° 2008-002 du 11 janvier 2008 - BOEN n° 3 du 17 janvier 2008 relative au poids des cartables.
IV - Ressources Scérén
1. Ressources gratuites
1.1. Collection « Thém@doc »
http://www.cndp.fr/themadoc/besoins/accueil.htm
http://www.cndp.fr/themadoc/equilibre/accueil.htm
http://www.cndp.fr/themadoc/risque/accueil.htm
Scérén CNDP-CRDP
1.2. Les voix de l'école
http://www.lesvoixdelecole.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=17&Itemid=31
Conférences (médecins et responsables pédagogiques) et documents d'accompagnement téléchargeables
CRDP de l'académie d'Orléans-Tours
1.3. Devenir un écolier-citoyen
CRDP d'Aquitaine, 2009
http://ressources.crdp-aquitaine.fr/ecoliercitoyen/
Produit en ligne dans le cadre du dispositif ENR
1.4. Collection « Télédoc »
Alcool en France, qui trinque ?
Dossier pédagogique sur le documentaire de Laure de Nadaillac (2006) : résumé, pistes pédagogiques et fiche de travail
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/Mire/teledoc_alcool.pdf
2. Produits du Scérén CNDP-CRDP disponibles à la vente
Librairie en ligne : http://www.sceren.com/
2.1. Titres imprimés et DVD
Collection « Vie scolaire », Scérén CNDP-CRDP,
Collection 50 activités, Scérén CNDP-CRDP : la librairie de l'éducation en ligne, premier degré, imprimé, 2010
CRDP de Poitou-Charentes, DVD, formateurs, 2009
CRDP du Limousin, lycée, 2008, DVD
CRDP de Franche-Comté, cycle 3-collège-lycée, 2008, DVD
CRDP de Poitou-Charentes, Outils éducatifs pour les 3-11 ans, premier degré, cédérom, 2008
Collection « Côté Télé », CNDP, premier degré, 2 DVD vidéo, 2007
Collection « Ressources formation vidéo multimédia », collège-lycée, CRDP de La Réunion, DVD, 2006
Niveaux maternelle-CE1 et CE2-5e
CRDP de Montpellier, premier degré, imprimé, 2005
Collection « Vie scolaire », CRDP de Grenoble, collège-lycée, imprimé, 2005
Collection « Dévédoc », CNDP, collège-lycée, DVD, 2001
Collection « Pratiques à partager », CRDP d'Aix-Marseille, collège, imprimé, 2002
Programme de prévention des abus sexuels à l'égard des jeunes enfants
CRDP de Besançon, DVD à la demande, 1999
2.2. Revues
Diversité
Scérén CNDP-CRDP, mars 2010
Articles en ligne sur http://www.cndp.fr/ :
Éditorial ; Sommaire ; « C'est pas un Blanc, c'est un Rose ! » Le code du corps. Entretien avec Pascal Blanchard ; L'addiction... d'abord un manque à être. Entretien avec Jean-Luc Vénisse ; Entretien avec Roland Castro
Scérén CNDP-CRDP, décembre 2005
TDC
Scérén CNDP-CNDP, 15 octobre 2009
En ligne
http://tdc.cndp.fr/tous-les-numeros/lideal-du-corps-sain.html
vidéos Alcool et santé (6 min) et Paradis artificiels (4 min)
2.3. Formation des personnels
CRDP de l'académie de Lyon, imprimé, 2009
- Aider les personnels de laboratoire en physique-chimie pour leurs concours et dans leurs fonctions
CRDP de l'académie de Lyon, imprimé, 2008
3. Projets d'édition du Scérén CNDP-CRDP
Collection « Vie scolaire », Scérén CNDP-CRDP, imprimé
Collection « Repères pour agir Premier degré », Scérén CNDP-CRDP
Scérén CNDP-CRDP/Inpes, DVD.
V - Sitographie
http://www.esen.education.fr/fr/les-formations/formation-continue/ressources/09ndep0003/
http://alimentation.gouv.fr/un-fruit-pour-la-recre
http://alimentation.gouv.fr/le-gout-s-invite-en-classe
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/defense_et_securite_civiles/gestion-risques
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Prevention-des-risques-.html
www.onsexprime.fr/
http://www.drogues.gouv.fr/site-professionnel/plan-gouvernemental/plan-gouvernemental-20082011/
http://plates-formes.iufm.fr/education-sante-prevention/
http://www.curiosphere.tv/
http://www.curiosphere.tv/sida/
http://www.iffo-rme.fr/
VI - Agences régionales de santé (ARS)
Participation des services de l'éducation nationale dans les instances créées par la loi « HPST » du 21 juillet 2009
Les agences régionales de santé (ARS) ont été créées afin de renforcer l'efficacité du système de santé en coordonnant les politiques de santé au niveau régional, et répondre ainsi aux spécificités de chaque territoire.
Elles unifient tous les organismes publics anciennement chargés des politiques de santé dans les régions dans les 3 champs d'intervention (prévention et santé publique, organisation des soins et accompagnement médico-social) autour de 4 objectifs stratégiques :
1 - Les instances de coordination et de concertation
1.1 Le conseil de surveillance de l'agence régionale de santé
Présidé par le préfet de région, le conseil de surveillance de l'ARS est composé de 25 membres répartis comme suit : 3 représentants de l'État (dont le recteur de l'académie dans laquelle l'ARS a son siège), 10 membres des conseils ou conseils d'administration des organismes locaux d'assurance maladie, 4 représentants des collectivités territoriales, 3 représentants d'associations de patients, de personnes âgées ou de personnes handicapées, 4 personnalités qualifiées.
Le conseil de surveillance approuve le budget de l'agence, sur proposition du directeur général ; il peut le rejeter par une majorité qualifiée selon des modalités déterminées par voie réglementaire (article 1432-56 du code de la santé publique).
Il émet un avis sur le plan stratégique régional de santé, le contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens de l'agence, ainsi qu'au moins une fois par an sur les résultats de l'action de l'agence. Il approuve le compte financier.
1.2 La coordination des politiques publiques de santé
L'ARS n'est pas seule compétente sur les sujets de l'action publique touchant la santé de la population. Les collectivités territoriales, d'autres services de l'État agissent aussi dans ce domaine. Une coordination est donc nécessaire entre ces différentes autorités, afin d'assurer la cohérence de la stratégie et de l'action menée en faveur de la santé de la population. Les commissions de coordination assurent cette fonction de coordination, de recherche des complémentarités d'actions et de cofinancement.
Ces commissions de coordination des politiques sont au nombre de deux :
Ces deux commissions réunissent, sous la présidence du directeur général de l'ARS, les services de l'État, les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale qui mènent des politiques dans le domaine de la prévention, de la santé scolaire, de la santé au travail, de la protection maternelle et infantile d'une part, et des prises en charge et accompagnements médico-sociaux d'autre part. L'objectif est d'assurer la cohérence et la complémentarité de ces politiques avec celles de l'ARS au niveau régional, tout particulièrement la réduction des inégalités territoriales de santé.
1.3 La participation des acteurs de santé : la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (articles L. 1432-4, D. 1432-28 et suivants)
Acteur majeur de la démocratie sanitaire dans la région, la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) se substitue à plusieurs commissions (CRS, CROS, CROSM). Elle se prononce sur le PRS, fait toute proposition concernant la politique régionale de santé, assure l'expression des usagers du système de santé et organise les débats publics sur les questions de santé qu'elle détermine.
Sa composition, de 100 membres, représentant les collectivités territoriales, les usagers, les conférences de territoire, les partenaires sociaux, les acteurs de la cohésion et de la protection sociale, ceux de la prévention, les offreurs de services de santé, concilie la nécessité d'une large représentation et celle d'un fonctionnement opérationnel.
Le collège 6, composé des acteurs de la prévention et de l'éducation pour la santé, comprend dans chaque région deux représentants de la médecine scolaire et universitaire, nommés par le recteur d'académie.
Quatre commissions sont spécialisées dans la prévention, l'organisation des soins, l'organisation médico-sociale et le respect des droits des usagers. Une commission permanente assure la continuité des travaux entre les assemblées plénières et prépare l'avis rendu sur le plan stratégique régional.
1.4 Les conférences de territoire (articles L. 1434-17, D. 1434-21 et suivants)
Ces conférences, instituées sur chaque territoire de santé défini par le DGARS, assurent la concertation locale et la cohérence des actions territoriales de santé avec le PRS. Elles sont composées de 50 membres maximum, représentants de l'offre de prévention, de soins et de prise en charge médicosociale, des usagers et des collectivités territoriales.
2 - La planification en santé au niveau régional
- Le projet régional de santé (PRS) définit les objectifs pluri-annuels des actions que mène l'ARS, ainsi que les mesures qui tendent à les atteindre. Il comprend un plan stratégique régional de santé, trois schémas d'organisation et des programmes d'action (article L.1434-2), dont le programme pluri-annuel de gestion du risque. Le PRS est arrêté par le directeur général de l'ARS après avis du préfet de région, des collectivités territoriales et de la conférence régionale de la santé et de l'autonomie. Le plan stratégique est soumis au conseil de surveillance de l'ARS. Enfin, le schéma d'organisation médico-sociale et le Priac sont soumis aux présidents des conseils généraux concernés, ainsi qu'aux commissions de coordination compétentes dans le domaine médico-social. Le PRS peut être révisé à tout moment et fait l'objet d'une évaluation au moins tous les cinq ans.
- Le plan stratégique régional de santé (PSRS) fixe, pour quatre ans, les orientations et objectifs de santé que devront décliner, sur les territoires de santé de la région, les schémas d'organisation et les programmes d'action. Il prévoit les articulations avec la santé au travail, la santé en milieu scolaire et la santé des personnes en situation de précarité et d'exclusion.
Le plan stratégique régional de santé comporte :
Les schémas régionaux
Les programmes prévoient les actions et les priorités de financement mettant en œuvre les schémas, notamment le programme régional d'accès à la prévention et aux soins (PRAPS) des personnes les plus démunies, le programme de développement de la télémédecine, et le programme interdépartemental d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie (PRIAC).
L'un des objectifs de la création des ARS est la mise en cohérence des politiques de santé, dans toutes leurs composantes : prévention et promotion de la santé, organisation des soins et suivi médico-social des patients, afin de réduire les inégalités de santé, garantir l'accès et la qualité des soins et assurer une meilleure qualité de dépenses de santé, au plus près des besoins.
Cette mise en cohérence ne se limite pas aux administrations du champ sanitaire mais concerne tous les services, dont les services de l'État en région. Les services du rectorat sont donc associés à différentes instances de l'ARS : le Conseil de surveillance et les deux commissions de coordination.
Ils seront en conséquence appelés à prononcer un avis sur le PSRS dans le cadre du conseil de surveillance.
Ils formuleront également des propositions sur le schéma de prévention dans le cadre de la commission de coordination en matière de prévention, ainsi que sur le schéma d'organisation médico-social et le PRIAC dans le cadre de la commission de coordination en matière médico-sociale ainsi que sur le PRS dans son ensemble, dans le cadre de ces deux commissions.
Textes réglementaires
Le conseil de surveillance
Art. D. 1432-15 du code de la santé publique
I - Le conseil de surveillance est composé de vingt-cinq membres
Outre le représentant de l'État dans la région qui le préside, le conseil de surveillance comprend les membres suivants qui ont voix délibérative :
II - Un suppléant est désigné pour chaque membre titulaire mentionné aux 2°, 3° et 4° du I dans les mêmes conditions que celui-ci, à l'exception :
1. Du suppléant du membre titulaire au titre du régime social des indépendants, qui est désigné par le président de la caisse de base concernée ou par le président de la caisse nationale quand plusieurs caisses sont situées dans la circonscription de l'agence régionale de santé ;
2. Du suppléant du membre titulaire au titre de la mutualité sociale agricole, qui est, selon les cas prévus au c du 2° du I du présent article, soit le premier vice-président de la caisse concernée, soit le premier vice-président d'une des caisses situées dans le ressort de l'agence, désigné par l'association régionale des caisses de mutualité sociale agricole.
Le membre suppléant remplace le membre titulaire lorsque ce dernier se trouve dans l'empêchement de siéger. Il le remplace jusqu'à l'expiration du mandat en cours lorsque le membre titulaire cesse de faire partie du conseil de surveillance.
III. - Les personnes physiques ou morales, mentionnées aux 2°, 3° et 4° du I du présent article, chargées de désigner des représentants titulaires et suppléants communiquent leurs noms aux ministres chargés de la santé, de l'assurance maladie, des personnes âgées et handicapées à une date fixée par arrêté interministériel.
Les commissions de coordination
Art. D. 1432-1 du code de la santé publique :
I - Sont membres de la commission de coordination dans les domaines de la prévention, de la santé scolaire, de la santé au travail et de la protection maternelle et infantile :
Art. D. 1432-4
Pour assurer les missions qui lui sont dévolues par le 2° de l'article L. 1432-1, la commission :
Art. D. 1432-6 du code de la santé publique
Sont membres de la commission de coordination dans le domaine des prises en charge et des accompagnements médico-sociaux :
Art. D. 1432-9 du code de la santé publique
Pour assurer les missions qui lui sont dévolues par le 2° de l'article L. 1432-1, la commission :
Conventions
I - Accord-cadre avec l'Inpes du 28 mai 2010
II - Convention-cadre de partenariat avec la MGEN (à paraître)
III - Convention de partenariat avec la Maif (B.O.EN n° 34 du 22-09-11)
IV - Convention de partenariat avec le Planning familial (à paraître)
V - Convention de partenariat avec la Croix rouge (à paraître)
VI - Convention de partenariat avec le Comité national contre le tabagisme (convention du 25 octobre 2011, B.O.EN n° 46 du 15 décembre 2011)
Informations sur ce texte
NOR : MENE1132801C
Date : 02/12/2011
Nos fiches associées citant ce texte