Base de données juridiques

Effectuer une recherche
Effectuer une recherche

Réfection d'un ouvrage d'art commandé par une commune

  • Favoris

    Favori

    Ajoutez ce texte à vos favoris et attribuez lui des libellés et annotations personnels

    Libellés

    Séparez les libellés par une virgule

    Annotations

  • Envoyer par mail

    Partager
  • Imprimer

    Imprimer

14e législature

Question écrite n°11949 de M. Jean Louis Masson (Moselle - NI) publiée dans le JO Sénat du 12/06/2014 - page 1366

M. Jean Louis Masson expose à M. le ministre de l'intérieur le cas d'une commune ayant passé un marché public pour la réalisation d'une voie publique avec ouvrage d'art de franchissement d'un ruisseau. Les ouvrages ont été réceptionnés sans réserve. Mais quelques mois après la réception, des désordres sont apparus. L'expert désigné a conclu à la nécessaire reprise des ouvrages dans leur globalité. L'entreprise accepte la réfection des ouvrages dans leur globalité et à ses frais ; pour cela, il lui demande si la commune peut recourir à la solution juridique d'un protocole transactionnel.


Transmise au Ministère de l'intérieur.


Réponse du Ministère de l'intérieur publiée dans le JO Sénat du 02/04/2015 - page 760

La transaction est définie par l'article 2044 du code civil comme un contrat écrit par lequel les parties décident de clore une contestation née ou préviennent une contestation à naître. Son objet doit être licite et elle doit résulter de concessions réciproques consenties par les parties. Ces concessions peuvent consister dans le renoncement de l'une des parties à saisir le juge ou dans l'abandon d'une instance en cours en contrepartie de l'engagement pris par l'autre partie de réparer son préjudice (ex. : C. E. 30 octobre 1974 « Commune de Saint-Pierre-les-Bois c/Sieur Gohin », Rec. p. 525 ; 28 janvier 1994 « Société Raymond Camus et Compagnie », req. n° 49518). Il n'y a donc pas d'obstacle, en principe, à ce qu'une commune conclue une transaction avec un entrepreneur qui s'engage à réparer les désordres constatés sur les ouvrages qu'il a construits en vertu d'un marché public de travaux. Si la conclusion de la transaction vise à éteindre l'action en responsabilité dont dispose la commune contre l'entrepreneur pour mauvaise exécution des travaux, cette première pourra en revanche se fonder sur le contrat de transaction pour obliger ce dernier à respecter son engagement de réparer les désordres (C. E. 28 janvier 1994 « Société Raymond Camus et Compagnie », précité). Plusieurs circulaires (6 avril 2011, 7 septembre 2009, 6 février 1995) ont préconisé le recours à la transaction, notamment en matière de marchés publics.


Source : « Questions-Réponses », Sénat, 12/06/2014

Informations sur ce texte

Source : Question au Sénat

Type de question : Question écrite

Thème : Outre-mer

Rubrique : Communes

Date : "12/06/2014