Dans cette lettre adressée le 7 septembre au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, l’édile met l’accent sur les « nouveaux enjeux sécuritaires que sont le terrorisme, le communautarisme lié à la radicalisation islamiste ainsi que la prolifération du trafic de drogue qui se répand comme un cancer ».
« Toute avancée en matière de sécurité est bonne à prendre », souligne M. Moudenc, précisant qu’il est « essentiel que la police nationale du quotidien diffère en 2017 de ce qu’était la police nationale de proximité il y a 20 ans alors que, par exemple, les réseaux sociaux n’existaient pas ».
Le ministre de l’Intérieur a annoncé le lancement de ce chantier sensible pour cet automne. Les premières expérimentations auront lieu dès le début 2018 et les territoires retenus pour l’expérimentation devront organiser leur dispositif d’ici à la fin de l’année.
Ces dernières années, le maire de Toulouse, quatrième métropole de France, a demandé à plusieurs reprises une augmentation des effectifs de la police nationale.
Cet été, deux fusillades à la kalachnikov, sur fond de trafic de drogue, dans le quartier sensible de La Reynerie à Toulouse ont fait 2 morts et 10 blessés.
« Il y a une multiplication inquiétante des actes violents et des meurtres de sang à Toulouse », souligne le maire. « Il en résulte logiquement un sentiment d’insécurité grandissant et une exaspération des populations de plus en plus exposés à ces faits gravissimes ».
« Dans certains quartiers, les dealers ont pignon sur rue et revendiquent leur territoire. L’État donne donc, sans le vouloir, l’impression aux gens d’être absent de ces zones, alors qu’elles sont classées zones de sécurité prioritaire ZSP », insiste M. Moudenc.
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