La grève qui a débuté le 23 décembre devrait se poursuivre jusqu’à mercredi, mais le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) appelle généralistes et spécialistes à continuer leur action en se ralliant aux mouvements de fermetures des cabinets les 5 et 6 janvier, initiés respectivement par les cliniques privées et par MG-France, syndicat de généralistes. Il faut « alerter d’une voix commune les pouvoirs publics de la mise en danger de notre médecine », explique le SML dans un communiqué. L’objectif est de maintenir « l’unité syndicale pour préserver notre système de soins ».
La généralisation à tous les assurés, d’ici 2017, de la dispense d’avance de frais lors d’une consultation dans un cabinet est un casus belli pour les syndicats de médecins. Ils crient aussi à une « étatisation insupportable » de la médecine, qui va bénéficier selon eux au secteur public. Dans une unité syndicale rare, ils ont appelé à la mobilisation pour les fêtes de Noël.
Devant cette fronde, des discussions ont repris avec le ministère de la Santé, qui est prêt à réécrire certains points litigieux de son projet de loi, dont l’examen, initialement prévu début 2015, n’interviendra qu’au printemps. La ministre Marisol Touraine a même proposé de définir dans le cadre d’un groupe de travail en janvier des « garanties » aux médecins sur la généralisation du tiers payant.
Malgré cela, Eric Henry, président du SML, a critiqué lundi « l’aveuglement » de la ministre « sur les conséquences profondes de sa vision dogmatique de notre système de santé ». Fort d’une mobilisation « marquée par un taux de fermeture record des professionnels de santé », il a demandé à ce que « le projet de loi santé soit désormais réécrit et conduit par le Premier ministre ».
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