Le déficit des 32 CHU de France s’élevait en 2017 à 268 millions d’euros, contre 52 millions en 2016, pour un budget de 31,483 milliards d’euros, détaille la Conférence dans un communiqué publié lundi 11 juin, insistant sur les lourdes « pressions financières » pesant à la fois sur les recettes et les dépenses des hôpitaux.
La Conférence note toutefois une « réalité beaucoup plus contrastée » en fonction des CHU. Ainsi, « 50 % d’entre eux sont en déficit et 50 % en équilibre, voire en excédent » et « si 15 CHU ont connu une dégradation en 2017, 17 ont amélioré leur résultat ».
« Les budgets hospitaliers ont connu en 2017 une pression financière très exigeante sur leurs recettes d’activité », rappellent les directeurs de CHU : l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), mécanisme servant à freiner l’augmentation naturelle des dépenses de santé, a été limité à + 2 % et les tarifs des séjours ont baissé en moyenne de 0,9 %.
Mais parallèlement, « des contraintes externes ont très fortement pesé à la hausse sur les dépenses », expliquent-ils, citant « l’explosion des dépenses de molécules onéreuses » ou la « hausse de la masse salariale suite au dégel du point d’indice ou au plan attractivité des carrières médicales ».
« Malgré l’impact des mesures réglementaires », les établissements ont toutefois « maîtrisé l’évolution de leur masse salariale » à + 2,2 %.
Les directeurs regrettent « les incohérences du modèle tarifaire actuel », qui dissuade les établissements d’accomplir le virage ambulatoire.
Conséquence directe des pressions financières : les investissements sont restés « faibles ». Ils ont augmenté de 2,5 %, pour atteindre 1,6 milliard d’euros, mais « restent inférieurs de 15 % au niveau atteint en 2013 », regrettent les directeurs.
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