Âprement négociée au printemps, cette hausse de salaire devait s’appliquer à partir de janvier 2021, avec effet rétroactif au 1er septembre.
Le ministère et les syndicats signataires du « Ségur de la santé » (FO, CFDT, Unsa) ont finalement décidé d’en avancer le versement à « septembre dans la mesure du possible et octobre au plus tard », selon un accord signé mardi et publié par FO-Santé sur son site internet.
Une deuxième augmentation générale de 93 euros net reste programmée au 1er mars 2021.
Cette « revalorisation anticipée », qui concerne « près d’un million de professionnels des établissements de santé et des Ehpad », sera concrétisée par un décret qui « sera publié dans les prochains jours », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
« On se félicite que les 90 euros soient avancés à septembre mais aussi pour les retraites », a déclaré à l’AFP Françoise Kalb, secrétaire nationale de l’Unsa-Santé.
En effet, l’accord prévoit également que ces revalorisations seront prises en compte dès septembre pour le calcul des pensions des futurs retraités de la fonction publique hospitalière.
« Ces avancées permettront aux agents d’obtenir des moyens financiers avant l’échéance prévue », a affirmé à l’AFP le secrétaire général de FO-Santé, Didier Birig, pour qui cet avenant « prouve que le Ségur, ce n’est pas que des mots ».
« C’est un premier pas dans l’application concrète du Ségur », a confirmé Bruno Lamy, secrétaire général adjoint de la CFDT-Santé, ajoutant que « des groupes de travail vont se mettre en place rapidement » sur la refonte des grilles de salaires, à commencer par celle des infirmiers mi-septembre.
Contacté, le cabinet d’Olivier Véran a affirmé que « pour le ministre, ce qui compte, c’est que chaque avancée portée par le Ségur se concrétise rapidement, à commencer par la revalorisation des salaires. »
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