Pour l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), la semaine en 4 jours constitue « le nouvel atout de la marque employeur » dans le secteur sanitaire et médico-social.
Actuellement expérimentée dans la fonction publique, cette approche vise « à accroître l’attractivité des postes et à renforcer la rétention des talents dans un secteur souvent sous pression », soutient l’Agence.
Dans cette perspective, l’Anap a mis en ligne, fin septembre 2024, une fiche pratique mettant en lumière les avantages concrets de cette organisation. À savoir :
- une réduction du nombre de journées travaillées ;
- des économies sur les déplacements ;
- l’optimisation des activités grâce à un meilleur lissage des horaires ;
- une réduction de l’empreinte carbone, grâce à la diminution de la distance parcourue par les professionnels pour rejoindre leur lieu de travail.
Principalement destinée aux équipes administratives, ouvriers techniques et certains professionnels médicaux et non médicaux ne participant pas à la permanence des soins, cette fiche pratique présente :
- la réglementation en vigueur ;
- une procédure de mise en œuvre ;
- le témoignage de la DRH du CHU de Bordeaux, illustrant les bénéfices pour les professionnels de santé.
L’Anap liste les « vérifications indispensables » à effectuer avant de se lancer. Parmi celles-ci, l’Agence prévient que la semaine en 4 jours peut entraîner un coût à anticiper, particulièrement si sa mise en œuvre n’est pas associée à une fermeture du service pendant une journée ou à une modification de la répartition de la présence de l’équipe sur la semaine. Autre conseil : définir au préalable si le jour de repos supplémentaire est fixe ou flexible.
La fiche pratique apporte également des recommandations sur la méthode. Au menu :
- Avant de prendre une décision, étudier les particularités de l’établissement concerné. Quels services pourraient facilement adopter ce modèle ?
- Sonder l’intérêt des agents via des enquêtes. Cela permettra d’ajuster le projet pour qu’il réponde mieux à leurs attentes.
- Définir des objectifs clairs et communiquer ouvertement : qu’espérez-vous accomplir avec ce changement ? Cela pourrait inclure l’amélioration de l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle.
- Former les managers : préparer l’encadrement à gérer les équipes avec de nouveaux horaires. Ils devront être capables de maintenir la motivation.
- Surveiller l’impact global et collecter les retours. Il convient de garder un œil sur la manière dont ces changements affectent les agents, mais aussi la satisfaction des usagers.