Au premier jour de son 92e congrès, réuni les 28 et 29 mars à Bourges, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) a dévoilé les résultats de son 1er baromètre intitulé « Le regard des Français sur l’action sociale ». L’enquête a été réalisée par l’IFOP les 1er et 2 février 2023, auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 personnes, interrogées via un questionnaire en ligne.
S’ils ne se trompent guère sur ses principaux objectifs – pour les trois quarts d’entre eux, il s’agit de réduire les inégalités et d’accompagner les plus vulnérables -, les Français portent un regard plutôt flou sur l’action sociale. Interrogés sur les domaines d’action sociale prioritaires, ils citent d’abord la santé (pour 87 %), l’alimentation (74 %) et l’éducation (74 % également). Viennent ensuite l’énergie (72 %), l’emploi-formation (65 %), le logement (64 %), loin devant la dépendance (44 %). S’agissant des publics prioritaires de l’action sociale, les Français citent, dans l’ordre, les personnes vulnérables (40 %), les personnes âgées (33 %) et les personnes sans domicile fixe (27 %). Les familles ne viennent qu’après, avec 25 %, loin devant l’enfance, qui arrive seulement en 7e position (11 %) ! Au final, les Français émettent un jugement sévère sur l’action sociale. Pour 62 % des personnes interrogées, elle n’est pas satisfaisante : « plutôt pas satisfaisante » pour 44 % ; « pas du tout satisfaisante » pour 18 %.
Concernant la mise en œuvre matérielle de l’action sociale, près des trois quarts (73 %) des Français estiment que le service public est l’acteur le mieux placé. En premier lieu l’État (pour 39 % des personnes interrogées), devant la commune (21 %), la région (16 %), le département (15 %) et l’intercommunalité (9 %). En revanche, pour près de moitié (48 %) des Français, c’est la commune qui incarne le mieux le service public au quotidien. Elle devance la région (23 %), le département (20 %) et l’intercommunalité (9 %), qui ferme à nouveau la marche.
Ces résultats sont toutefois à interpréter avec prudence. En effet, 82 % des personnes interrogées par l’IFOP reconnaissent n’avoir jamais bénéficié de l’aide du centre communal d’action sociale (CCAS) de leur commune.