Il suffit pour cela que la collectivité ou l’établissement adhèrent à l’association, moyennant une cotisation annuelle de 200 euros par agent. Les communes de toutes tailles peuvent rejoindre le Cnas – y compris les petites communes rurales qui emploient un agent à mi-temps. Elles peuvent ainsi offrir des prestations largement supérieures à celles des services d’action sociale, auxquels le Cnas peut se substituer, ou dont il peut compléter les offres : comité d’œuvres sociales (COS), centre communal d’action sociale (CCAS)… Près de 683 000 personnes bénéficient de ses prestations, qui ont pour objectif d’améliorer leurs conditions matérielles et morales — soit près de trois millions avec leurs familles.
Une offre complète d’avantages sociaux et de prestations Les prestations du Cnas sont ouvertes à tout agent, sans limite. |
Trois questions à Nicolas Pinel, directeur régional Île-de-France du Cnas
En quoi l’action du Cnas est-elle intéressante pour les collectivités ?
Notre action mutualisée permet aux communes d’offrir des prestations sociales de grande envergure. Or, l’action sociale est un droit pour les agents, consacré par les lois des 2 et 19 février 2007 relatives à la fonction publique territoriale. Le nombre de bénéficiaires adhérents au Cnas nous permet de négocier des tarifs extrêmement avantageux auprès de très nombreux organismes, comme les centres de vacances ou des salles de spectacles. Non seulement, la collectivité propose de meilleures prestations, mais en plus elle fait des économies. En troquant son service d’action sociale pour le Cnas, Le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a amélioré son offre tout en réduisant son budget. C’est également un outil de motivation et de management très fort pour les communes : un agent épanoui apporte un meilleur service, ce qui rejaillit forcément sur l’attractivité et le dynamisme du territoire. Du reste, il n’est pas rare de voir des offres d’emploi mentionner que la commune adhère au Cnas, qui constitue un critère de choix pour un agent sur cinq…
Le Cnas a-t-il un rôle important avec la réforme territoriale ?
L’accompagnement en cas de fusion de communautés d’agglomération est en effet un enjeu crucial, car les collectivités proposent, au départ, des niveaux de prestations bien différents, fournies par des structures variées. Lorsque les agents sont regroupés au sein d’une nouvelle collectivité, on peut les sécuriser en leur maintenant l’action sociale. C’est le cas par exemple en Île-de-France où plusieurs milliers d’agents sont appelés à changer prochainement de lieu de travail ou de mission.
Comment assurez-vous la proximité avec les agents ?
Notre action s’appuie sur un réseau de correspondants dans les collectivités, mais la proximité n’est pas seulement géographique… Les agents territoriaux peuvent également nous joindre très simplement par différents moyens : téléphone, mail, internet pour les demandes en ligne, applications mobiles pour la billetterie, Facebook… Nous avons également le réseau local des salles de spectacles, clubs de sports… Si une commune veut promouvoir un événement local (festival, musée…), le Cnas l’intègre dans son offre nationale, d’où un rayonnement qui dépasse largement l’échelon territorial.
Propos recueillis par Martine Courgnaud – Del Ry