Santé mentale : le Haut-commissariat au plan recommande de « reconstruire » le parcours de soin

Publié le 10 octobre 2024 à 15h50, mis à jour le 10 octobre 2024 à 15h50 - par

En faveur d’« un plan d’action ambitieux » pour la santé mentale, le Haut-commissariat au plan a remis mercredi 9 octobre 2024 au gouvernement un rapport mettant l’accent sur la « prévention », le repérage précoce des troubles et l’évolution du parcours de soins.

Santé mentale : le Haut-commissariat au plan recommande de « reconstruire » le parcours de soin
© Par Tadamichi - stock.adobe.com

Le « service public de la santé mentale »… « peine à répondre aux besoins », pointe le rapport qui fait le constat de l’« engorgement » des structures publiques d’accueil.

Il y a ainsi plus de deux fois et demie moins de lits de psychiatrie en 2020 qu’en 1975. Et le « nombre de psychiatres par habitant varie en France de 1 à 40 » selon le territoire, posant « des questions d’égalité », a souligné en conférence de presse le Haut-commissaire au plan, François Bayrou.

Le Haut-commissariat appelle donc à « reconstruire » le parcours de soins, en mettant à contribution les médecins généralistes, et en établissant « une prise en charge graduée des troubles », classés « légers », « modérés » et « sévères », a expliqué François Bayrou.

Le contact des médecins avec les psychiatres doit être « facilité », avec par exemple un numéro de téléphone dédié, propose le rapport qui suggère un tarif de consultations des généralistes plus attractifs pour des soins psychiques.

Pour les troubles « légers » et « modérés », la piste de l’intégration des psychologues comme « professionnels de santé » remboursés est également esquissée par le rapport.

Une personne sur trois souffre d’un trouble psychique à un moment de sa vie, environ deux millions de Français sont pris en charge chaque année en psychiatrie et 25 % de la population consomme des anxiolytiques, antidépresseurs et autres psychotropes, rappelle le rapport.

Avec un coût de 25 milliards d’euros en 2021, les maladies et troubles mentaux constituent le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie. L’épidémie de Covid-19 a « accentué » les besoins, particulièrement chez les jeunes.

Affirmant qu’une « prise de conscience de la gravité du sujet est indispensable », la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a aussi indiqué jeudi 10 octobre 2024 vouloir « renforcer l’attractivité » du métier de psychiatre qui fait défaut, selon le rapport.

Pour faciliter le parcours des patients, le rapport propose encore des « guichets uniques » ou le développement de « coordonnateurs de parcours de soins ».

Le rapport pointe comme « priorité » le renforcement de la formation des acteurs de la santé, de l’éducation et du secteur social pour la prévention.

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