Emploi et handicap : semaine de mobilisation pour l’égalité des parcours professionnels

Publié le 18 novembre 2024 à 8h10 - par

Des parcours professionnels plus difficiles ou qui stagnent : la semaine de mobilisation pour l’emploi des personnes handicapées met l’accent à partir de lundi 18 novembre 2024 sur les efforts pour leur assurer les mêmes chances professionnelles que les autres salariés.

Emploi et handicap : semaine de mobilisation pour l'égalité des parcours professionnels
© Par Andrey Popov - stock.adobe.com

Si l’entrée sur le marché du travail s’est améliorée, 71 % des personnes handicapées trouvent « difficile » de progresser dans leur carrière et 64 % de changer d’emploi, selon un sondage Ifop pour la 28e Semaine européenne pour l’emploi des Personnes handicapées (SEEPH) organisée de lundi à dimanche 24 novembre. Seules 55 % ont le sentiment d’avoir les mêmes opportunités d’évolution que leurs collègues non handicapés.

44 % ont ressenti des « discriminations » pour obtenir une évolution de poste et 42 % un aménagement d’horaires ou de conditions de travail.

« Lorsqu’il y a un problème, on oriente vers un licenciement pour inaptitude, alors qu’en fait le poste n’est pas aménagé ou l’organisation du travail pas adaptée (horaires, télétravail…) », observe Carole Solares, spécialiste de l’emploi et du travail chez APF France Handicap.

« Ayant fait un effort sur l’embauche, l’environnement professionnel va moins penser à faire évoluer ces salariés handicapés. De leur côté, ces derniers vont moins oser demander de la formation, une promotion, ou évoluer vers un autre métier car ils se dévalorisent et ont moins confiance en eux », explique à l’AFP Philippe Berranger, directeur de plaidoyer de l’association Ladapt, un des organisateurs de la SEEPH.

Presque 20 ans après la loi de 2005 sur le handicap, le taux d’emploi de personnes handicapées atteint 5,66 % dans la fonction publique, proche de l’obligation d’emploi de 6 % prévu par la loi. Mais dans les entreprises privées, il est à 3,5 %.

Des dispositifs facilitent pourtant les parcours dans l’entreprise : « l’emploi accompagné », avec un « jobcoach » (salarié d’une association) qui fait l’interface entre le salarié handicapé et son employeur, sans limite dans le temps, ou le « référent handicap », censé être obligatoire dans les entreprises de plus de 250 salariés.

En outre, il suffit souvent de dispositifs bureautiques, insuffisamment demandés – un écran, un fauteuil -, ou d’un temps partiel, pour faciliter le travail d’une personne avec un handicap visuel, auditif ou moteur, soulignent les professionnels du secteur du handicap.

La Semaine européenne pour l’emploi des Personnes handicapées mettra en lumière ces dispositifs avec de nombreux webinaires et événements à travers la France.

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