« La situation ne cesse de se dégrader » dans les maisons de retraite comme dans les services à domicile, souligne dans un communiqué l’intersyndicale, qui regroupe neuf syndicats, et l’association de directeurs d’établissements et de structures AD-PA.
Les syndicats dénoncent les « difficultés de recrutement de personnels de remplacement », notamment pour pallier les congés d’été, une « augmentation des accidents de travail compte tenu de l’épuisement physique et moral des salariés à travailler dans des conditions extrêmes », ainsi que la « surcharge de travail liée à la canicule ».
Le gouvernement doit présenter cet automne une « grande loi » sur la prise en charge de la dépendance des personnes âgées, sur la base d’un rapport publié fin mars, et qui préconise 80 000 postes supplémentaires dans les établissements d’ici à 2024.
Dès le mois d’avril, l’intersyndicale avait cependant prévenu que les salariés du secteur ne pouvaient attendre plusieurs années pour bénéficier de nouveaux moyens.
« Il en va de la dignité des personnes âgées, c’est intolérable ce qu’on leur fait vivre ! », avait alors commenté Pascal Champvert, de l’AD-PA, observant que depuis les grèves de l’an dernier « rien n’a changé, les résidents et leurs familles n’ont vu aucune amélioration ».
« Malgré les alertes et les différents rapports », le gouvernement n’a alloué « aucun moyen supplémentaire en 2019 pour renforcer les équipes de proximité », déplore l’intersyndicale dans le communiqué.
La « grande journée de mobilisation » du 8 octobre doit donner lieu à des manifestations et rassemblements dans les régions, mais aussi à Paris devant le ministère des Solidarités et de la Santé, selon l’intersyndicale.
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