Dans les deux cas, les mères de deux enfants ou plus perçoivent des salaires mensuels plus faibles que les femmes sans enfant, « principalement parce qu’elles effectuent moins d’heures », relèvent ses auteurs.
Mais la comparaison des deux secteurs montre un effet « plus marqué » pour les salariées du privé, constatent-ils.
Ainsi, dans le secteur privé, le salaire mensuel moyen des mères de deux enfants est inférieur de près de 12 % à celui des femmes sans enfant quand il est plus bas de 6 % dans le public.
La raison est d’abord à chercher dans les interruptions de carrière pour s’occuper des enfants, pénalisantes. Celles-ci sont plus fréquentes et plus longues dans le privé. Plus de 22 % des mères s’arrêtent de travailler dans le privé à la naissance de leur enfant (14 % dans le public), 45 % à la naissance du troisième (33 % dans le public).
Dans le public, les mères s’interrompent moins car elles peuvent plus facilement aménager leur temps de travail. Le passage à temps partiel suite à la naissance d’un enfant ne peut leur être refusé. À la naissance de leur 2e enfant, une femme sur cinq passe à temps partiel dans le public, contre une sur dix dans le privé.
Cette enquête repose sur une exploitation des données de l’enquête Familles & employeurs réalisée par l’Ined et l’Insee en 2004-2005.
Texte de référence : L’impact salarial de la maternité : une comparaison public-privé, Chloé Duvivier, Mathieu Narcy, Centre d’études de l’emploi, juillet 2014
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