« Je porte la conviction que la privatisation d’une partie du service public constituerait un net recul social », a déclaré la ministre, saisissant cette invitation « pour lever un certain nombre de malentendus entre secteurs public et privé ».
Alors que le président du Medef réclamait une réforme « d’urgence » de « la sphère sociale qui ne peut pas continuer d’être hors contrôle », et une « réduction des dépenses publiques » qui continuent de « croître, année après année », la ministre a jugé bon de rappeler quelques chiffres : 5,4 millions d’agents publics, soit 20 % de l’emploi en France, « ou 90 emplois pour 1 000 habitants, contre 88 au Royaume-Uni, et 160 pour les pays nordiques ».
Les dépenses de la rémunération publique représentent « 10 % du PIB, en diminution constante depuis 15 ans », a-t-elle ajouté.
« Chacun doit prendre conscience que chaque centime dépensé dans le service public est un investissement indirect à destination du secteur privé », a insisté Mme Girardin, en détaillant sa « vision » d’un service public « rénové », « diversifié » et « ouvert aux jeunes », seulement « 8 % des fonctionnaires actuels ayant moins de 30 ans ».
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