Budget : « 99,9% des élus locaux sont de bons gestionnaires », assure Catherine Vautrin

Publié le 4 octobre 2024 à 13h20 - par

Les élus locaux sont, dans 99,9 % des cas, de « bons gestionnaires », a affirmé jeudi 3 octobre 2024 la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation Catherine Vautrin, tout en invitant les collectivités à participer à l’effort de redressement budgétaire.

Budget : "99,9% des élus locaux sont de bons gestionnaires", assure Catherine Vautrin
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En pleine polémique sur les critiques de Bercy qui ont provoqué la colère des collectivités locales accusées de participer au dérapage budgétaire, la ministre a tenu à « purger le débat » à l’occasion du Congrès de Villes de France, l’association des villes de 10 000 à 100 000 habitants, à Sélestat (Bas-Rhin).

« Je le dis, je l’affirme, les élus locaux sont, dans 99,9 % des cas, parce que, comme partout, il y a des exceptions à la règle, de bons gestionnaires. Ils méritent le respect et l’écoute », a estimé la ministre au lendemain de l’annonce par Bercy d’un effort massif de 60 milliards d’euros, auquel devront contribuer les collectivités en 2025 pour résorber le déficit public.

« Nous sommes des élus locaux (…) donc nous savons parfaitement que les collectivités ne présentent pas de budget déficitaire, elles n’en ont pas la possibilité, c’est strictement le respect de la loi », a-t-elle ajouté.

Interrogée sur le rapport de la Cour des comptes qui préconise une cure d’austérité pour les collectivités, Mme Vautrin a jugé qu’il s’agissait d’« un outil de travail pas inintéressant ».

Rappelant le montant de la dette – 3 228 milliards d’euros, soit 112 % du PIB – et son coût – 51 milliards d’euros – elle a expliqué que son poids pouvait potentiellement « attaquer la souveraineté » de la France.

« Notre pays doit se reprendre (…) et regarder l’ensemble de ses dépenses », a-t-elle insisté en indiquant sans plus de détails que l’effort porterait, pour les collectivités, « sur le fonctionnement de la réalisation de nos dépenses publiques (…) depuis la commune jusqu’à l’État ».

La ministre a par ailleurs confié une mission au maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, pour « approfondir » son rapport sorti en mai, évaluant à 6 milliards d’euros le coût du « millefeuille administratif » pour les collectivités.

« Il ne faudrait pas que des décisions brutales qui auraient des impacts significatifs sur l’équilibre de nos finances aboutissent à décaler des investissements dans la transition énergétique », a alerté de son côté Jean-François Debat, président par intérim de Villes de France, rappelant que les villes moyennes « assument des services publics pour une population qui va souvent bien au-delà de celle de la ville ».

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