La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot-Narquin avait lancé fin novembre « un groupe de travail sur l’élaboration d’une Charte relative à la protection des enfants dans les médias intégrant un focus sur l’hypersexualisation ». Ce groupe était présidé par Jacques Hintzy, président d’Unicef France.
Concernant l’utilisation de l’image des enfants dans les médias, la Charte, remise mardi, rappelle l’ensemble des droits de l’enfant. Elle définit également les engagements des médias en matière de protection de l’enfant et les actions à mettre en œuvre pour être appliquée.
Les signataires s’engagent par exemple à « ne pas diffuser, y compris dans les espaces publicitaires, d’images hypersexualisées d’enfants, filles comme garçons, notamment dans une mise en scène érotisée, ou portant des vêtements, accessoires ou maquillage à forte connotation érotique ». La Charte a pour vocation à être « signée par des responsables des médias de la presse écrite et de la presse audiovisuelle », précise le communiqué.
Francine Mariani-Ducray, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et Marielle Quemener, responsable des Affaires juridiques et sociales du Syndicat de la presse magazine (SPM), l’ont d’ores et déjà signée.
La Charte sur la » Protection de l’enfant dans les médias » vient compléter les travaux confiés à Chantal Jouanno, ancienne ministre des Sports et sénatrice de Paris, « sur les dispositifs d’observation et de régulation des médias concernant le phénomène de l’hypersexualisation des enfants ». Ce rapport sera remis le 5 mars.