Plus encore que la taille de la fratrie ou le milieu social, cette situation constitue « un fort risque de pauvreté pour les enfants », souligne l’Institut national des études statistiques dans son édition 2019 du « Portrait social » de la France.
Ainsi, près de 75 % des enfants vivant dans une famille où aucun parent n’est en emploi étaient en situation de pauvreté monétaire, contre 13,7 % des enfants quand au moins un parent est en emploi.
Dans le détail, l’an passé, 12,2 % des enfants vivaient avec leurs parents au foyer, qu’ils soient au chômage, à la retraite ou en situation d’invalidité par exemple.
Avoir ses parents sans emploi est plus fréquent dans les familles « à dominante ouvrière ou employée » et dans les familles monoparentales – qui représentent aujourd’hui une famille sur cinq.
Ainsi, 35,4 % des enfants vivant en famille monoparentale appartiennent à une famille sans emploi, contre 8,9 % de ceux en famille recomposée et 5,9 % en famille dite « traditionnelle », selon cette étude.
Cependant, ce chiffre est en baisse depuis 2003, où 39 % des enfants de familles monoparentales vivaient avec un parent sans emploi.
Dans les familles « traditionnelles » ou recomposées, 66,7 % des enfants vivaient en 2019 avec deux parents (ou beaux-parents) en emploi, une proportion en augmentation depuis une quinzaine d’années.
La proportion des enfants ayant un parent en emploi et l’autre inactif a, elle, reculé, passant à 21 %, soit 5,1 points de moins qu’en 2003.
Dans cette situation, 84,3 % des cas concernent le père (ou beau-père) en emploi et la mère (ou belle-mère) inactive. Une proportion en diminution depuis 15 ans car elle était de 90,3 % en 2003, précise l’Insee.
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