Après une croissance « solide » au premier trimestre (+ 0,3 %), l’emploi « ralentirait un peu », selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Il progresserait d’environ 0,1 % par trimestre en moyenne jusqu’à la fin de l’année.
Sur l’ensemble de 2024, l’augmentation de l’emploi serait de 0,6 % (soit + 185 000 emplois environ), un rythme proche de celui de l’an passé (après des hausses plus importantes en 2022 et 2021), précise l’Insee.
Avec le ralentissement de l’emploi et une population active qui continuerait d’augmenter « nettement » (environ + 50 000 actifs par trimestre), en raison notamment de la montée en charge de la réforme des retraites, le taux de chômage augmenterait « un peu » sur l’année, passant de 7,5 % début 2024 à 7,6 % en fin d’année, selon la note.
Côté salaires, l’Insee n’anticipe pas de revalorisation automatique du SMIC liée à l’inflation avant l’automne.
L’Institut prévoit un ralentissement de la hausse des salaires au deuxième trimestre 2024 « dans le sillage du tassement de l’inflation », avec une augmentation du salaire mensuel de base (SMB) de 0,5 % (contre 1,1 % au premier trimestre). Une hausse similaire serait enregistrée au trimestre suivant.
La progression des salaires accélérerait ensuite « légèrement » au quatrième trimestre (+ 0,6 %), les salaires étant portés par « une revalorisation automatique du SMIC prévisible à l’automne (à législation inchangée) », indique l’Insee.
Au total, en fin d’année 2024, les salaires continueraient d’augmenter davantage que l’inflation. En termes réels, le SMB progresserait de 1 %.
L’Insee souligne que ses prévisions ne tiennent pas compte des mesures que pourrait prendre un nouveau gouvernement, ni des effets « d’une période d’attentisme prolongé dans le cas où l’orientation de la politique économique resterait durablement incertaine ».
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