Les conseils communautaires exercent des compétences dépassant de loin celles des communes qui les constituent, surtout dans les concentrations urbaines les plus peuplées : développement économique, aménagement de l’espace, habitat-logement, traitement des déchets, voirie et assainissement, parfois transports.
Sur les 166 agglomérations ayant, au 24 avril, renouvelé leur exécutif (elles ont jusqu’au 3 mai pour le faire), 53 % ont élu un nouveau président. Dans 23 % des cas, « ce renouvellement se traduit également par un changement de sensibilité politique à la tête de la communauté », en très grande majorité de la gauche vers la droite, relève l’AdCF. C’est le cas, entre autres, à Bordeaux, Lille et Marseille.
La France compte 213 communautés d’agglomération et une quinzaine de communautés urbaines.
Certaines agglomérations « gardent un président proche de l’actuelle majorité présidentielle alors que la ville-centre a basculé à droite comme à Limoges, Narbonne, Maubeuge, Angoulême ». L’inverse est parfois vrai, comme à Avignon, l’une des rares villes conquises par la gauche. Le président de l’agglomération est dans quelques cas issu de la minorité municipale de la ville principale, comme à Narbonne, Bergerac ou Argenteuil-Bezons.
Toutefois, souligne l’association, « la plupart des exécutifs communautaires demeurent marqués par une logique de pluralisme transpartisan » qui s’est concrétisée par « des pactes de mandats », avec des vice-présidences et délégations réparties entre les différents maires de l’agglomération ».
Conséquence peut-être de cette « logique de cogestion », « le choix le plus répandu a été d’utiliser le nombre plafond de vice-présidents désormais autorisé (30 % des conseillers communautaires dans la limite maximale de 15 dans les communautés d’agglomération, 20 dans les communautés urbaines, 25 pour la métropole de Lyon) ». Il y a bien sûr des exceptions (Clermont-Ferrand, Limoges, Hénin-Carvin…)
Très peu de femmes, par ailleurs, dirigent des exécutifs communautaires, puisqu’on ne compte à ce jour que huit présidentes. « Il n’est pas exclu que le nombre de présidentes d’agglomérations soit, pour le prochain mandat, inférieur à celui déjà très faible constaté entre 2008 et 2014 », observe l’AdCF, qui précise que « quelques agglomérations ont choisi d’appliquer la parité dans la répartition des vice-présidences ».
Dans les communautés de communes (il existe 2 223 alliances de ce type, entre petites villes et bourgs ruraux), le paysage politique issu des municipales est « marqué par un peu plus de stabilité ».
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