En cas de délégation, ils sont dorénavant autorisés à prendre toutes les décisions concernant la préparation, la passation, l’exécution et le règlement des marchés et des accords-cadres sans limite de montant et pour toute la durée de leur mandat.
Auparavant, ils ne pouvaient intervenir que pour les contrats d’un montant inférieur à un seuil défini par décret et lorsque leurs décisions concernant leurs avenants n’entraînaient pas une augmentation du montant du contrat initial supérieure à 5 % (articles L. 2122-22, L. 3221-11 et L. 4231-8 du Code général des collectivités territoriales). Ces barrières viennent de sauter.
Le sénateur socialiste du Loiret, Jean-Pierre Sueur, y voit là « un prétexte commode pour déréglementer la passation de marchés publics » et a averti lors du débat parlementaire qui a eu lieu fin janvier sur la question : « la moindre imprudence des élus locaux à la tête des exécutifs leur sera fatale, car ils seront désormais en première ligne ».