À l’heure de l’omniprésence des écrans « dominés par les majors américaines », ce rapport intitulé « Pour une politique européenne d’éducation au cinéma » souligne « la nécessité économique et politique » d’une telle éducation et le besoin de l’étendre à tous les enfants scolarisés, de 3 à 18 ans. Il s’agit de former « les spectateurs européens de demain et de consolider ainsi l’industrie cinématographique européenne, et de renforcer l’exception culturelle », dit-il.
Faisant état de la « faiblesse » actuelle des outils pédagogiques et des actions de formation, ainsi que « l’insuffisance » des financements, ce document fait dix recommandations. Le rapporteur Xavier Lardoux, directeur adjoint d’Unifrance films, suggère notamment de « développer, au niveau national et européen, la formation en matière cinématographique des enseignants, exploitants et animateurs », en créant notamment un site internet pédagogique à l’échelle de l’Union européenne rassemblant des dossiers et des extraits de films.
Le rapport préconise également de « développer massivement des actions d’éducation au cinéma qui mêlent approches artistiques et linguistiques », en utilisant plus souvent des films pour l’enseignement des langues. Ou encore de créer un catalogue et un site de vidéo à la demande de 20 films européens d’hier et aujourd’hui pour « permettre leur circulation à travers l’Europe dans le temps scolaire », en salle ou dans les établissements scolaires.
Il propose aussi la création d’une Fondation européenne pour l’éducation au cinéma, pour générer des ressources supplémentaires via le mécénat. Et suggère la mise en place d’un festival de cinéma européen en ligne pour les enfants et d’un Prix européen de cinéma des lycéens.
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