Actuellement, les enseignements artistiques sont obligatoires jusqu’au collège et optionnels au lycée. Selon des chiffres de la Dgesco, en 2011-2012, 80,2 % des écoles maternelles et 68 % des écoles élémentaires disposent, dans leur projet d’école, d’un volet culturel. Du côté du second degré, on en recense dans 67,2 % des collèges, 62,5 % des lycées généraux et technologiques et 55,3 % des lycées professionnels. Pour mémoire, le volet culturel du projet d’établissement devait être généralisé à la rentrée scolaire de septembre 2009.
L’Inspection générale estime que trop peu d’élèves bénéficieraient, à ce jour, d’un dispositif d’éducation artistique et culturelle complémentaire des enseignements (environ 10 %).
Les constats de l’IG
Entre le rapport annuel de performance 2010 et le projet de loi de finances 2012, l’IG note une baisse de 3,3 %. Cela donne une moyenne théorique de 2,4 €/élève avec des différences importantes entre les régions : certaines seraient « surdotées » comme le Limousin et l’Alsace (5,2 €), et d’autres sous-dotées comme l’Île-de-France (0,4 €) ou la Lorraine (0,55 €), selon le rapport.
Les classes à projet artistique et culturel (PAC), par rapport aux autres dispositifs existants, se révèlent particulièrement efficaces pour favoriser la généralisation de l’éducation artistique et culturelle. Pourquoi ? Elles combinent plusieurs facteurs favorables : classe entière, dispositif « pleinement intégré » dans le temps scolaire, coût raisonnable.
Les principales préconisations de l’IG
Ce sont les suivantes :
- opérer une meilleure répartition des moyens dédiés à l’action éducative,
- exiger qu’un volet éducation artistique et culturelle soit présent dans le projet culturel de chaque projet d’établissement,
- introduire une dimension artistique et culturelle dans tous les enseignements,
- faire en sorte que tous les lycéens puissent suivre une option artistique facultative ou obligatoire,
- organiser des temps de rencontre avec les œuvres et les artistes,
- inscrire ces parcours dans des politiques territoriales,
- faire bénéficier les futurs professeurs, au sein des futures Espé, d’une formation à la démarche de projet partenarial et à la parfaite connaissance de ces outils,
- créer un observatoire national, pour « rassembler les données et suivre la mise en œuvre de l’éducation artistique et culturelle ».
Pour en savoir plus :
- Télécharger le rapport IG – État des lieux des dispositifs d’éducation artistique et culturelle