Pour Scolarest, la restauration scolaire doit évoluer

Publié le 3 octobre 2024 à 9h20 - par

Comme la très grande majorité des familles, la société spécialiste de la restauration en établissements scolaires plaide pour la révision du modèle actuel de la cantine.

Pour Scolarest, la restauration scolaire doit évoluer
© Par Gerhard Seybert - stock.adobe.com

À l’occasion de la rentrée scolaire, Scolarest, qui sert 400 000 repas par jour dans près de 1 500 établissements scolaires publics et privés, a dévoilé les résultats d’une étude sur le modèle actuel des cantines scolaires. Avec OpinionWay, la société a interrogé en juin 2024 1 000 parents et enfants âgés de 6 à 18 ans pour sonder leurs attentes. Objectif : recueillir leur perception sur les évolutions du modèle traditionnel de la restauration collective scolaire (adaptation des quantités, formules, critères d’importance…). En effet, les dirigeants de Scolarest sont « convaincus de la nécessité de transformer le modèle actuel. » « Cette réflexion sur le modèle de la cantine, nous y travaillons depuis longtemps avec des expérimentations concrètes menées sur le terrain aux côtés de nos clients, des établissements publics et privés, que nous accompagnons pour amorcer le plus sereinement possible ces grands changements », confirme la directrice générale, Isabelle Monnet.

Selon Scolarest, les résultats de son étude mettent en exergue une nécessaire révision du modèle. Ainsi, près d’un quart (24 %) des parents déclare que leurs enfants ne terminent pas leurs repas à la cantine. Et plus d’un enfant sur trois confirme que les portions des plats proposés sont, dans la plupart des cas, perçues comme trop importantes. C’est, en particulier, le cas de l’accompagnement de légumes (46 %) et de l’entrée (44 %). Pour Scolarest, ce constat démontre que les recommandations nutritionnelles actuelles ne suivent pas assez finement l’évolution physiologique constante des enfants, ainsi que les habitudes alimentaires des familles. Exemple : les portions recommandées sont identiques que l’élève soit en classe de CP ou en CM2.

Toutefois, l’étude relève des avis divergents selon les plats servis (entrée, plat principal et accompagnements, produit laitier, dessert) et selon les âges. À savoir :

  • Les 6-10 ans et les enfants scolarisés en établissement privé sont plus nombreux à déclarer que les composantes servies à la cantine sont trop importantes.
  • Les 11-14 ans et les enfants scolarisés dans le public se disent davantage satisfaits des portions des repas.
  • Les 15-18 ans peuvent juger les portions pas assez importantes.

Malgré cela, plus d’un parent sur deux estime que la formule complète classique (entrée, plat principal, produit laitier, dessert) s’avère la plus satisfaisante pour leur enfant. À noter : les parents âgés de 25-34 ans se montrent plus ouverts au changement et favorables à des formules alternatives, comme « entrée, plat principal, produit laitier ».

S’appuyant sur les résultats de son étude, la révision du modèle traditionnel prônée par Scolarest pourrait se traduire par différentes approches adaptées selon les âges des enfants.

Pour les plus jeunes (6-10 ans)

Il s’agirait d’ajuster les portions en fonction de la popularité des plats. De fait, près de neuf parents sur dix (89 %) soutiennent l’idée d’ajuster les quantités des plats en fonction de leur popularité, tout en permettant aux enfants de se resservir pour éviter le gaspillage.

À partir de 12 ans

Dès la 6e, il conviendrait de laisser plus de liberté et de responsabiliser les jeunes convives. En effet, 92 % des parents sondés jugent intéressant que leur enfant puisse choisir lui-même sa formule en fonction de son appétit du jour et du repas proposé. Une formule plébiscitée par les enfants : 96 % d’entre eux souhaiteraient pouvoir choisir leur formule. En outre, cette flexibilité permettrait d’appliquer des prix plus justes, ajoute Scolarest, même si 70 % des parents estiment que le prix actuel du repas à la cantine est convenable au regard de la consommation de leur enfant. En ce sens, 89 % des parents – jusqu’à 96 % chez les 25-34 ans – sont favorables à ne payer que ce que l’enfant consomme, si le repas est réajusté de manière à mieux satisfaire les besoins des jeunes convives.

Selon l’étude, côté parents, les priorités sont claires : près de 60 % – 69 % chez les 50-64 ans – considèrent un repas idéal dès lors qu’il contient des produits de qualité (Label rouge, bio…), même s’il ne contient pas toujours toutes les composantes et s’il n’est pas terminé. Plus de la moitié souhaite que le repas soit adapté à l’appétit (53 %) et au goût (53 %) de leur enfant.

S’agissant des plats végétariens, ils séduisent davantage les enfants, surtout les plus petits, que leurs parents. Alors que la loi impose de servir un repas végétarien par semaine, 59 % des enfants souhaiteraient pouvoir en manger plus souvent, contre seulement 20 % des parents.


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