Chorus est une application qui gère la dépense, les recettes non fiscales et la comptabilité de l’État. Elle est partagée par tous les acteurs financiers des services centraux et déconcentrés de l’État : gestionnaires, contrôleurs financiers, comptables, préfets. Quatre ministères – l’Éducation nationale, la Défense, la Justice et l’Intérieur – l’utilisent actuellement.
Les syndicats dénoncent 7 000 dossiers en instance à ressaisir du fait de l’impossibilité d’importer les applications ministérielles actuelles dans Chorus. Ces dysfonctionnements se multiplient, entraînant des travaux de saisie supplémentaires et occasionnant le mécontentement des usagers. Ils impactent des opérations administratives concernant notamment les frais de déplacement, le paiement des rentes et des indemnités (accidents de travail…), l’action sociale, la perception des titres, etc.
La Cour des comptes, lors de la certification des comptes publics pour 2009, a d’ailleurs épinglé Chorus sur trois défauts majeurs :
- le coût de déploiement de cet outil avoisinerait, selon la Cour, 1,3 milliard d’euros qu’elle juge « préoccupant » ;
- son rythme de déploiement est en retard d’au moins un an ;
- il ne remplit pas la mission pour laquelle il avait été choisi : l’avènement d’une comptabilité publique analytique, c’est-à-dire plus qualitative et intelligente.