Les articles concernant le redoublement, qui entrent en vigueur à partir de la rentrée scolaire 2015, disposent notamment que le redoublement intervient « pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires ». Il « intervient avec l’accord écrit des représentants légaux de l’élève ou de l’élève lui-même, si celui-ci est majeur », ajoute le décret. « En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative », précise le texte.
Jugé inefficace et coûteux, le redoublement a fait l’objet de nombreuses critiques. En septembre, Najat Vallaud-Belkacem avait affirmé sa volonté de le limiter à « des cas exceptionnels », démentant cependant toute volonté de le supprimer. « Cela fait des années qu’il est avéré que le redoublement est assez inefficace pédagogiquement parlant, qu’il est démotivant pour les élèves et par ailleurs qu’il est coûteux », avait-t-elle déclaré. « Le redoublement sera limité à des cas qui le justifient » comme « le fait que l’élève ait eu une rupture scolaire assez longue pour des raisons de maladie ou des raisons familiales » ou « le fait que l’élève arrive à une année qui est un palier d’orientation et qu’il n’a pas réussi à obtenir le choix qu’il avait fait », avait-t-elle détaillé.
Sinon, « lorsqu’il s’agit de simple retard scolaire, d’une difficulté scolaire, nous mettrons le paquet pour que les équipes pédagogiques se responsabilisent, préviennent le décrochage, accompagnent l’élève y compris en lui donnant des cours renforcés, mais lui permettent de continuer sa scolarité et de progresser à son rythme ».
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