Sur les 26 régions interrogées, 22 d’entre elles représentant 95 % des lycées (DOM + Métropole) ont permis, via les informations remontées, d’établir une première analyse établie dans ce rapport.
Combien d’élèves concernés ?
En 2005, date de la promulgation de la loi sur le handicap, on dénombrait 79 828 élèves en situation de handicap scolarisés à temps plein dans les établissements, dont 8 447 dans les lycées. En 2011-2012, dans l’ensemble des lycées, on constate une augmentation avec 10 940 élèves en situation de handicap scolarisés.
Une charge très lourde
Les collectivités maîtres d’ouvrages ont l’obligation d’adapter les bâtiments à tous les types de handicaps. On comprend aisément qu’en termes de programmation, elles aient d’abord investi sur les niveaux d’enseignement les plus fréquentés par les élèves en situation de handicap. Il en est de même concernant le type de handicap pour lequel il convient d’adapter/aménager des locaux scolaires. Ainsi, la proportion la plus importante concerne le handicap moteur : 3 249 élèves scolarisés. Cela se traduit pour les collectivités par les travaux suivants : installation de rampes d’accès et d’ascenseurs dans des bâtiments à un ou deux niveaux.
Quel bilan ?
Le rapport de l’ONS relève une grande disparité dans l’approche de l’accessibilité manifestée par les régions. Elle s’observe notamment à travers l’évaluation des coûts de travaux : elle va de 16 euros le m2 à 90 euros en moyenne régionale.
Quelles perspectives pour 2015 ?
La question a été posée aux régions. L’ONS pointe que six d’entre elles (comptant 812 lycées au total) n’ont pas répondu sur l’accessibilité complète. Pourquoi ? L’ONS fait l’hypothèse d’une « faiblesse des réalisations déjà engagées ou en projet immédiat, ce qui peut conduire à faire silence sur ces questions ». Selon l’ONS, « on peut avancer la proportion de 40 % des lycées pour lesquels pratiquement aucun aménagement conséquent même partiel n’aura été réalisé avant 2015 ».
Les calculs de l’ONS établissent à 20 % environ la proportion de lycées rendus accessibles en 2015.