Le projet de budget 2025 présenté par le gouvernement « envisage des retraits d’emplois d’une ampleur dévastatrice », estime cette intersyndicale – rassemblant les syndicats représentatifs du secteur, la FSU, l’Unsa, FO, la CFDT Éducation, la CGT Éduc’action, le Snalc et Sud ducation – dans un courrier envoyé lundi 14 octobre à la ministre de l’Éducation, Anne Genetet.
« Une ligne rouge est franchie : au moment où l’école publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l’illusion qu’on peut faire mieux avec moins », ajoute-t-elle dans cette lettre, postée sur le réseau social X.
Ces syndicats indiquent déposer en conséquence « une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève national unitaire », à compter du lundi 4 novembre et jusqu’au 31 mars, « dans un cadre intersyndical inédit depuis la mise en place de cette procédure, en 2008 ».
Ils demandent à Anne Genetet de les recevoir « dans le délai de trois jours », prévu par un décret de 2008.
L’annonce jeudi soir par le ministère de la suppression de 4 000 postes d’enseignants pour 2025, principalement en maternelle et en élémentaire (3 155 postes), a scandalisé les syndicats qui ont dénoncé « une véritable saignée » et un « sabordage de l’école publique ».
Anne Genetet a cependant indiqué, dans un entretien à la Tribune Dimanche, que « des évolutions » étaient encore possibles lors du « débat parlementaire » sur le budget assurant que « l’école reste la priorité de ce gouvernement et le premier budget de la nation ».
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