« Nous devons travailler sur toutes les hypothèses », a expliqué le Premier ministre en conférence de presse, en précisant qu’il n’y avait « pas de décision à ce stade ».
Les maires et les syndicats d’enseignants seront associés au plan de déconfinement actuellement élaboré par le gouvernement, a-t-il affirmé, tout en défendant la décision de l’exécutif de rouvrir partiellement les écoles, fermées depuis le 16 mars 2020.
« Nous devons commencer à rouvrir les écoles », a estimé M. Philippe, notamment parce que « 5 à 10 % » des élèves sont actuellement « privés de tout contact avec l’école » malgré l’enseignement à distance. « C’est dangereux pour la cohésion de la Nation, aujourd’hui et demain. »
Pour cela, le gouvernement travaille à plusieurs scenarii, par exemple en échelonnant le retour en classe par territoire.
« Dans certains départements, il n’y a eu quasiment aucun cas de Covid-19 et l’on peut considérer qu’après deux mois de confinement, cette situation sera préservée », a expliqué le Premier ministre. « On peut imaginer que dans ces territoires, l’ouverture se fasse plus rapidement et de façon plus large que là où la situation est plus compliquée. »
Une autre hypothèse envisagée est celle d’un retour à l’école « par moitié de classe », afin d’alterner « une semaine sur deux » le « lien physique et intellectuel avec le professeur ».
Le Premier ministre a également avancé une troisième hypothèse : « l’utilisation des locaux de façon différente en utilisant des espaces plus larges que de simples classes pour faire cours. »
Rien n’est encore tranché, mais pour réussir ce retour à l’école, la « bonne méthode sera progressive », a-t-il répété. « Les écoles n’ouvriront pas partout le 11 mai 2020 et ne fonctionneront pas partout dans les conditions dans lesquelles elles fonctionnaient » avant le confinement.
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