Au total, « ce sont 42 400 personnes qui en ont bénéficié », a déclaré Isabelle Sancerni, présidente du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), lors d’une audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
En moyenne 2 500 aides, dont le montant moyen est de 890 euros, sont versées chaque mois par les Caf, a-t-elle précisé, pour une enveloppe globale chiffrée à 37,3 millions d’euros depuis décembre 2023.
Le versement de l’aide, qui est attribuée sous trois à cinq jours, est conditionné à un dépôt de plainte, une ordonnance de protection ou un signalement au procureur de la République pour violences conjugales, datant de moins d’un an.
« C’est une aide qui est extrêmement utile et importante, qui a le mérite de donner la possibilité aux femmes de décider de la manière dont elles veulent la dépenser » en choisissant « ce qui leur est le plus utile au moment du départ », a estimé Clémence Pajot, directrice générale de la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF).
Devant la commission parlementaire, elle a toutefois fait état d’une « disparité » dans la mise en œuvre et de « quelques freins qui persistent dans l’accès à cette aide », comme la nature des pièces justificatives demandées ou encore le délai de traitement.
En 2023, plus de 270 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire ont été enregistrées par les forces de sécurité, selon les derniers chiffres officiels. Sur l’ensemble des victimes, 85 % étaient des femmes. La même année, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié en novembre 2024.
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