Ce rapport de 500 pages se veut « un outil d’aide à l’action », explique Ronan Dantec, sénateur français et président de l’association Climate Chance, qui fédère une multitude d’acteurs non-étatiques (collectivités, chercheurs, syndicats, ONG, etc).
« Nous sommes convaincus que si nous ne montrons pas les réussites et difficultés des actions engagées, nous n’arriverons pas à les démultiplier, à lever les obstacles et inerties qui empêchent d’être à la hauteur de l’enjeu », explique-t-il. Exemples de succès relevés dans cette 1re édition, la baisse des émissions de gaz à effet de serre du transport routier en Suède – quand elles croissent partout ailleurs -, ou à Tokyo celle des émissions de bâtiments couverts par un système de quotas carbone municipal.
« Quand les émissions baissent, c’est souvent qu’un prix a été donné au carbone (taxe, comme en Suède, ou mise aux enchères et quotas). Alors les mutations peuvent être très rapides », souligne M. Dantec. « Ce qui marche le mieux, c’est quand politiques locales et politiques nationales se soutiennent mutuellement », résume-t-il. Autre constat, le « fourmillement d’actions partout dans le monde, de la reforestation au Pakistan aux vélos en libre-service en Indonésie ».
Le rapport, publié en français et en anglais sur le site climate-chance.org, revendique un esprit « encyclopédiste » et didactique. Citant plusieurs centaines de sources et des rapports des 18 derniers mois, il observe une centaine de territoires, ainsi que l’implication des acteurs financiers. Cet « observatoire mondial de l’action climatique non-étatique » compte publier une nouvelle édition chaque année, selon M. Dantec.
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