Définitivement adoptée par l’Assemblée nationale le 9 mai 2019, la loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants a été publiée au Journal officiel du 23 mai 2019 et est entrée en vigueur dès le lendemain. Ce court texte de quatre articles apporte « des avancées à consolider », a estimé, fin mai, l’Union nationale des associations familiales (Unaf). De fait, la nouvelle loi répond à quatre objectifs défendus par l’Union, « qui s’engage depuis plusieurs années en faveur d’une reconnaissance du rôle crucial des aidants » :
- L’article 1 conduit à l’inscription dans le champ obligatoire de la négociation collective de branche du thème de la conciliation entre vie professionnelle et rôle de proche aidant.
- L’article 2 favorise le développement d’offres de répit pour les aidants familiaux, en élargissant l’expérimentation de « baluchonnage » aux agents publics travaillant dans les établissements médico-sociaux publics.
- L’article 3 permet à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) de financer des actions d’accompagnement des aidants menées par les Conférences des financeurs pour la perte d’autonomie.
- Enfin l’article 4 prévoit l’identification de l’aidant via la mention de son statut d’aidant sur le dossier médical partagé (DMP) de la personne aidée et inversement.
L’Unaf a donc été entendue en ce qui concerne un meilleur suivi de l’aidant (mention de son statut d’aidant dans le DMP) et une meilleure conciliation vie familiale-vie professionnelle. Néanmoins, il s’agit seulement « d’une première étape, qui doit être consolidée par l’indemnisation du congé de proche aidant, tempère l’Union. Cette mesure reste cruciale afin de permettre à l’aidant familial une meilleure conciliation et un maintien de sa vie professionnelle ». Voilà pourquoi l’Unaf sera attentive à ce que l’indemnisation du congé de proche aidant, « grande absente de cette loi, soit présente dans la loi « Autonomie et grand âge » prévue cet automne ».