Sous l’impulsion des élus, et particulièrement de son maire, la ville de Tours a mis en place un dispositif original destiné à soutenir ses commerçants et artisans durement touchés par la crise sanitaire liée au Covid-19.
Dans la perspective du déconfinement, la collectivité a ainsi créé le fonds Étincelle. D’un montant financier minimal de 1,5 M €, il permet d’émettre 30 000 bons d’achats social et solidaire de 50 euros chacun. Ces bons sont destinés aux personnes les plus impactées et les plus impliqués dans la crise.
Frédéric Fievet
Fréderic Fievet, DGS de la ville de Tours, présente le fonds Étincelle comme un dispositif à double entrée :
Il s’agit tout d’abord d’un dispositif de redistribution à vocation sociale et solidaire basé sur l’attribution de bons d’achat d’un montant unitaire de 50 € chacun :
- dispositif à vocation sociale : la première catégorie de public éligible au dispositif sont les personnes et familles les plus impactées par la crise sanitaire (personnes bénéficiaires d’aides allouées par le CCAS, personnes bénéficiant d’aide à la restauration scolaire, les associations impliquées dans l’accompagnement des personnes, etc.) ;
- dispositif à vocation solidaire : la seconde catégorie de public éligible au dispositif sont les personnes ayant été impliquées activement dans la lutte contre la pandémie (personnels soignants du CHU de Tours, infirmières libérales mais également les couturières bénévoles ayant produit des masques pour la population ou encore les agents des services publics dits essentiels ayant été maintenus lors de la période de confinement – de type éboueurs) ;
Il s’agit parallèlement d’un dispositif de relance de l’activité des commerces de la ville de Tours (commerce local) puisque les bons d’achats ne sont utilisables que dans les commerces de la ville et sur un temps court (une première série de bons d’achat n’est valable que jusqu’au 15 juillet, une deuxième série jusqu’au 15 septembre). À ce titre, les bons d’achats social et solidaire sont assimilables à de la monnaie locale à utilisation encadrée dans le temps.
Séverine Bellina et Hugues Perinel, Réseau service public