Insistant sur la nécessité d’une véritable équité territoriale, Pernelle Richardot, coprésidente du groupe socialiste à la région, et Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, ont notamment annoncé le lancement d’une pétition en ligne et des dépôts de motions dans les différentes collectivités régionales.
« Un grand nombre d’élèves sont captifs des transports scolaires », a indiqué M. Klein, pour qui il ne s’agit pas « d’un débat droite-gauche, mais d’un débat sur les standards du service public d’éducation », le tout dans une région qui mêle zones denses et territoires très ruraux.
En Meurthe-et-Moselle, quelque 22 000 élèves prennent quotidiennement les transports scolaires sans débourser un euro, pour un coût de 3,4 millions d’euros par an, soit 10 % du budget transports du département.
Or en vertu de la loi NOTRe, la compétence en matière de transports scolaires a été transférée des départements aux régions. Le Grand-Est va ainsi devoir trancher pour harmoniser des politiques différentes dans chacun des 10 départements qui le composent.
« C’est une harmonisation qui doit se faire par le haut », a estimé Mme Richardot, martelant qu’il s’agissait de faire le « choix politique de donner la priorité à l’équité territoriale et à l’avenir de notre région, l’éducation au sens large ».
En moyenne, ont estimé les élus présents, dont André Corzani, chargé des transports au conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, les transports scolaires en France coûte aux familles entre 80 et 100 euros par enfant.
Quant au coût pour la grande région de passer au « tout gratuit », il serait, a estimé M. Corzani, de quelques 40 millions d’euros, sur un budget de 2,8 milliards.
D’autres régions ont fait le choix des transports gratuits, comme le Centre-Val-de-Loire ou l’Occitanie, ont rappelé les élus régionaux.
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