« Il existe la possibilité de fusionner les deux départements », a assuré Jean-Luc Marx dans une interview au quotidien Le Républicain Lorrain parue lundi 9 avril.
« Pour l’instant, je n’ai pas de délibération en ce sens du Bas-Rhin ou du Haut-Rhin », mais « il reste un autre outil – l’entente – permettant des rapprochements, comme en matière de tourisme », a détaillé le haut fonctionnaire.
Matignon a demandé début février au préfet de région de mener une « réflexion sur l’avenir » de l’Alsace, deux ans après sa fusion contestée par certains élus avec la Lorraine et la Champagne-Ardennes.
« Le désir d’Alsace – il y en a un – à savoir la reconnaissance d’une identité qui ne passe pas seulement par une institution décentralisée », a expliqué le préfet.
Les conclusions de cette réflexion qui alimentent les espoirs des opposants à la réforme territoriale de François Hollande, favorables à une nouvelle collectivité s’inspirant de la Corse, seront livrées « d’ici le 20 juin », selon Jean-Luc Marx.
« Il n’y aura pas de Brexit Alsacien », a-t-il toutefois assuré, écartant la renaissance d’une région alsacienne hors du Grand Est. Le principe de la « pérennité de la carte régionale » a été fixé par Emmanuel Macron à l’été dernier, souligne le préfet.
« Le poids de la région » a été « décisif » pour peser sur l’avenir des entités locales du constructeur automobile PSA, fait-il également valoir.
Au lendemain de l’annonce de Matignon, une centaine d’élus alsaciens avaient lancé un appel pour « une collectivité territoriale d’Alsace à statut particulier », dotée de compétences d’État, notamment en matière d’enseignement linguistique, économie, tourisme, formation professionnelle, bilinguisme.
Le 3 avril, les présidents des conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ont lancé un site internet invitant les citoyens à s’exprimer sur le projet de création d’une nouvelle collectivité alsacienne.
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