Le ministre Jean-Michel Blanquer s’est rendu au lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand, où avait lieu l’une des « concertations territoriales » organisées auprès de la jeunesse pour affiner le contenu de ce service national.
Un groupe de travail planche toujours sur ce dispositif, qui sera expérimenté à la Toussaint 2019 et doit concerner à l’horizon 2026 toute une classe d’âge, soit 700 à 800 000 jeunes par an. Il comprendra un mois obligatoire aux alentours de 16 ans, suivi d’un engagement sur la base du volontariat.
« Pour moi, le SNU doit nous permettre de sortir de notre milieu, de changer de ville, d’espace », a dit Jason, assis aux côtés du ministre dans l’amphithéâtre du lycée. Le jeune homme a évoqué l’idée d’un stage de « survie en forêt », où il s’agirait aussi d’«apprendre à se passer des smartphones ».
« Le SNU doit être l’occasion de voir d’autres endroits que là où on est né. Des lieux, des personnes que l’on n’aurait pas connu autrement », a répondu le ministre. « Souvent ça va vous amener à être dans des départements ruraux », a-t-il ajouté.
Paloma, 16 ans, élève en terminale, aimerait, elle, des cours d’«art oratoire », avec des « ateliers théâtraux » pour « apprendre à débattre, à se faire entendre ».
Plusieurs lycéens ont expliqué l’importance de prévoir un dispositif personnalisé « qui s’adapte à nos aspirations », avec des activités plutôt « pratiques que théoriques ».
En fin de rencontre, un jeune a posé la question qui fâche : « combien coûtera le SNU ? », a-t-il demandé au ministre. Ce dernier a évoqué un coût estimé selon les premiers calculs à « 1,7 milliard d’euros » par an. Un montant qui n’est pas encore fixé, a indiqué à l’AFP une source ministérielle : « la mission de travail va préciser ce coût ».
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