Ce collectif, cofondé par Joëlle Ceccaldi-Raynaud (UMP, Puteaux) et Didier Gonzalès (UMP, Villeneuve-le-Roi), avait organisé un rassemblement aux portes du salon afin « d’alerter » le Premier ministre et lui « faire prendre conscience » des difficultés des communes concernées, avec les autres collectivités locales, par une baisse de 11 milliards d’euros de dotations sur trois ans.
Badge « Maire en colère » épinglé au revers de la veste, Didier Gonzalès s’est emporté : « Que l’État en difficulté fasse comme nous : des économies, qu’il ne reporte pas le problème sur les autres ! »
« Moi, j’ai attendu le dernier moment pour voter mon budget, demain le 15 avril, en espérant un miracle qui n’arrive pas », a-t-il raconté à l’AFP, alarmé des « difficultés à venir » notamment en terme d’emplois à cause de la baisse des investissements.
Plus tard, à la tribune de l’Amif, Hervé Marseille (UDI, Meudon) avait été mandaté par l’Association des Maires de France pour redire une énième fois leur opposition : « Nous atteignons un niveau insupportable pour nos collectivités au moment où la réforme territoriale ne nous laisse pas de visibilité. »
Manuel Valls s’est voulu compréhensif: « Ma présence parmi vous, c’est l’expression d’une conviction profonde : nous devons construire le Grand Paris avec les collectivités, et d’abord avec les maires, en sachant dépasser les clivages habituels, en sachant se rassembler autour d’une même ambition. »
« Puisque je n’ignore rien des difficultés des maires, qu’ils soient en colère ou non, je les rencontrerai dans un instant en sortant », a déclaré le Premier ministre dans son allocution, sans toutefois infléchir la position de l’exécutif.
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